Gilles Jacob, à propos du Palais des Festivals,
met les pieds dans le plat.
Gilles Jacob est la personnalité qui a, et continue à, influencer le plus les destinés du Festival ces trente dernières années. Délégué général de 1978 à 2001 et président depuis cette date, il vient de cosigner un nouveau contrat de partenariat d'une durée de 10 ans avec la ville de Cannes. C'est une surprise pour tous ceux qui croyaient que le Festival de Cannes appartenait aux Cannois. En fait, c'est une organisation qui a ses bureaux à Paris où elle emploie une vingtaine de personnes. Sur place il lui en faut 1 400 pendant la manifestation.
Gilles Jacob est bien placé pour critiquer le Palais qu'il ne lui semble plus adapté à l'événement. Qui aime bien châtie bien ! Devenu le "bunker" depuis son déménagement en 1983 de ce qui est maintenant le Noga Hilton, pardon, le Palais Stéphanie, le Palais a mal vieilli malgré les efforts de rénovation. Le manque de salles de projection est évident pour le président. Cherche-t-il à faire pression sur la ville ? Envisagerait-il d'organiser le Festival ailleurs qu'à Cannes ? Et de déménager à Barcelone comme le 3GMS ? Galéjades, du moins on l'espère ! D'autant que le Musée du Cinéma est, paraît-il, sur les rails et devrait être ouvert d'ici 5 à 8 ans, dans future Cité de l'image et du son …de Cannes.
Ces critiques sur l'état du Palais ne laissent pas indifférents ni la directrice Martine Giuliani, ni David Lisnard le président de la Semec. Ils connaissent parfaitement les points forts et les points faibles de leur structure. La laideur de l'ensemble est pour tous une évidence. Sous couvert de modernisme que nous avons-nous fait avaler ! Les héritiers du bunker ne baissent pas les bras pour autant. Le programme de rénovation, débuté en 2001, se poursuit avec, en point d'orgue, la toute nouvelle extension de 3 000 m2 de la Rotonde, idéalement située en bordure de mer et lumineuse à souhait. D'autres rénovations et améliorations sont à venir. Souhaitons qu'elles rassurent les grands utilisateurs de la structure comme le Mip, le Midem ou le Mipim qui contribuent par leur venue à une grande partie de la prospérité de la ville.
- mention : www.pariscotedazur.fr - mai 2006 -