Sécheresse 2003,
des indemnités trois ans après.
Suite à la sécheresse de l’été 2003, plus de 8000 communes ont sollicité la reconnaissance de catastrophes naturelles, 56 dans le département des Alpes-Maritimes.
Après examen des dossiers, seulement la moitié des demandes ont reçu une réponse favorable. Trois ans après, l'Etat a décidé de prendre en compte les difficultés des communes n’ayant pas été retenues au titre du dispositif « catastrophe naturelle ». Une procédure exceptionnelle d’indemnisation vient d’être mise en place.
L'enveloppe des indemnisations se monte à 180 millions d’euros et devraient permettre d’indemniser les propriétaires d'habitation principale ayant subi des dommages en relation directe avec la sécheresse de l'été 2003.
Dans les Alpes-Maritimes, ce sont surtout les communes de l'ouest du département qui sont concernées, Cannes, La Roquette-sur-Siagne, Le Cannet, Mandelieu-la-Napoule, Mouans-Sartoux, Mougins, Pégomas, Saint-Cézaire-sur-Siagn, et Valbonne, auxquelles il faut ajouter les communes de Peille, Pierrefeu, Revest-les-Roches, Roquesteron, Utell , Castellar, Cuébris.
Les particuliers concernés ont jusqu'au 6 avril 2006 inclus pour adresser leur dossier à la préfecture de leur département.
Pour certaines victimes, cet épisode se termine financièrement moins dramatiquement que prévu, grâce à la solidarité nationale. Néanmoins, ce rappel des événements climatiques de l'été 2003 devrait une nouvelle fois nous interpeller. Le climat change, pas forcément pour le mieux. Les activités liés au développement de l'homme sur la planète terre sont un des éléments de ce changement. Les autres, activité volcanique, mouvements des plaques tectoniques, l'activité tellurique du soleil… nous pouvons, jusqu'à un certain point, anticiper leur évolution et sauver des vies. Mais en nous restons les spectateurs, de la même façon que nous le serions si, d'aventure, un météorite géant s'aventurait à croiser notre chemin, mettant prématurément fin à toutes les formes de vie qui forment notre substrat, sonnant la disparition de l'espèce humaine.
Mais nous devrions sans nul doute agir dans les domaines où nous le pouvons encore. De nombreux scientifiques depuis des décennies nous serinent le même refrain, des écologistes de tout bord, membres d'un seul parti, celui de la vie, tirent la sonnette d'alarme. Pour tous ceux-là, il est de notre responsabilité, surtout vis à vis des générations futures, de modifier notre mode de vie et ses effets destructeurs qu'il a sur notre environnement naturel.
Trois ans ont passés depuis la sécheresse de 2003, qu'avons nous compris, qu'avons-nous décidé, qu'avons-nous entrepris ? La banquise et les glaciers continuent de fondre, le niveau de la mer de monter. Les hommes continuent de défiler dans les rues pour un oui pour un non, incapables d'établir des priorités. Des fanatiques brûlent des drapeaux danois, des protestants et des catholiques poursuivent leur incompréhensible guerre de religion en Irlande…
Nous ne sommes pas sortis de l'auberge !
- mention : www.pariscotedazur.fr- février 2006 -