Jacques Medecin : Le monolithe fracturé,
un hommage de son ami Reynold Gervais.
Reynold Gervais a rendu un hommage affectueux à Jacques Médecin, son ami, sous le pseudonyme de Claude Reyger. Il devait malheureusement décéder au début de l'année, peu de temps avant la publication de son livre.
Jacques Médecin. Iil est toujours dans le cœur des vieux niçois et les Bébés Médecin font encore l'actualité…
L'actuel maire de Nice, Jacques Peyrat ne cache pas d'ailleurs son attachement au personnage ( il fut un des rares à le visiter en prison et c'est bien grâce à lui que les obsèques purent avoir lieu à Nice), allant jusqu'à rebaptiser le Forum Masséna en son honneur, sans craindre de passer pour un opportuniste car, pour beaucoup de niçois, Jacques Médecin fut un bon maire. Ce ne sont sûrement pas eux qui l'auraient chassé de sa mairie. Il est probable que sa mauvaise entente avec Jacques Chirac (Michel Mouillot, à Cannes fut dans le même cas) fut une des causes de ses déboires. Mais ce sont les caciques de la gauche qui l'ont crucifiés. Erreur sans doute fatale, il quitte le RPR au mauvais moment et le CNI, auquel il adhère peu après, ne pas le poids pour le protéger. La rumeur veut qu'une cellule s'installe à la Préfecture avec pour seule et unique mission de l'éliminer.
Le livre de Claude Reyger ne rentre pas dans les détails, il ne veut que témoigner du caractère de cet homme séduisant et de la fidèle amitié qu'on peut avoir pour lui. Sans pour autant passer sous silence la dernière période au pouvoir durant laquelle Jacques s'isola et fit preuve de faiblesse.
Autodidacte génial, doté d'une stupéfiante mémoire, Jacques savait charmer son auditoire, avec ce qu'il faut de provocation. Les Niçois n'ont pas oublié qu'ils lui doivent Acropolis, le Festival du livre, kidnappé bientôt par Paris, la Grande parade du jazz, le Musée des Arts asiatiques, dont il ne verra pas la réalisation, comme bien d'autres projets dont il fut l'initiateur. Il comprend vite toute l'importance, depuis les lois de décentralisation, du département dont il prendra la présidence. Il rêve à un moment d'une candidature à la présidence de la République, autre erreur impardonnable.
Jacques Médecin n'était ni à droite, ni à gauche. Il était niçois et ce fut, jusqu'au bout, sa force. C'est le message en tous les cas que l'auteur de ce livre, "Le monolithe fracturé" a voulu faire passer.
- mention : www.pariscotedazur.fr - octobre 2006 -