A Nice et à Cannes : politicailleries,

un député sortant reste à la porte de l'investiture, un autre fait face à un candidat issu du même parti.

Jérôme Rivière écarté de la course à la députation. Sans doute un des seuls députés sortants UMP non réinvesti. Il se plaint de n'avoir été averti par personne de ce qu'il faut bien appeler une sanction. L'homme est jugé un peu trop à droite pour la droite. Proche du CNI, elle-même, historiquement, flirtant avec le Front. La lecture de son blog le confirme. Il a eu le courage de publié, par exemple, la tribune de Robert Redeker sur l'Islam. Est-ce pour cela un crime ? Si la droite veut gagner, il faut qu'elle aille convaincre les électeurs qui ont voté aux dernières échéances pour l'extrême. C'est son seul réservoir de voix.

Les chances pour Jérôme Rivière de récupérer son investiture son quasiment inexistante. On voit mal, le bureau national désavouer Christian Estrosi, une des pièces maîtresses de la stratégie mise en place par Nicolas Sarkozy. Quant à sa réaction de révolte et ses attaques contre celui qu'il qualifie d'apparatchik, Eric Ciotti, elles le condamnent définitivement.

Il ne lui reste plus qu'à partir seul en campagne, pourquoi pas cette fois avec l'étiquette CNI et choisir de diviser une droite, une erreur qu'il dénonçait lui-même.

A l'Ouest du département, Cannes représente un autre cas d'école. Le député-maire sortant, Bernard Brochand, a remporté la course à l'investiture en faisant jouer ses réseaux parisiens. UMP comme lui, son concurrent direct, Henri Leroy, maire de Mandelieu, vice-président du Conseil général, l'a dit depuis de nombreux mois. Avec ou sans investiture, il partira en campagne, telle est sa volonté. D'autres l'ont fait avec lui et sans casse. On se souvient de Michèle Tabarot qui s'était dressée contre le député-maire du Cannet, Pierre Bachelet, pourtant investi et bénéficiant de l'appui de tous les maires RPR de l'époque. En réserve de son parti, personne, le succès venu, ne lui avait fait de reproches…

Quel que soit le résultat, le maire de Mandelieu est trop bien accroché à sa mairie pour être sanctionné. Il profite de l'appui objectif des autres conseillers généraux cannois, Philippe Tabarot et Jacqueline Héricord qui ont, à plusieurs reprises et sur de nombreux sujets, affiché des points de vue identiques. Tous les trois semblent de plus, bien en cour auprès du président du Conseil général…

Quels que soient les résultats de ces élections législatives, ils seront examiner à la loupe. Car se profileront les élections municipales. Un mauvais score de Bernard Brochand, même réélu, donnera des ailes à ses concurrents. Certains s'y préparent, consultant dans l'ombre des personnalités cannoises susceptibles d'apparaître sur leur liste. Confidence difficile à garder, car tout le monde parle… D'autres candidats qui regardent les sondages ou plus simplement prennent la température de la ville, songent très sérieusement à faire liste commune. D'autres encore, à ressortir s'il le faut l'étendard de l'UDF. Là encore, il est difficile de garder la nouvelle secrète…

L'été indien approche à grands pas, les flèches sont dans les carquois, dit un vieux proverbe algonquin !

- mention : www.pariscotedazur.fr - octobre 2006 -