La Saga de Bibendum : il est toujours aussi mignon
avec ses bouées d'amour !
Le Guide Michelin a dépassé le trente millionième exemplaire. Depuis sa sortie en 1900 – l'automobile vient de naître - combien de voyageurs ont profité de ses conseils ? Nul ne peut le dire, d'autant que les premières éditions n'étaient destinées, à priori, qu'aux 3 500 chauffeurs recensés qui roulaient tous, bien sur, avec des pneus Michelin.
Le guide leur fut d'abord offert. Les chemins étaient de terre et le restèrent le plus souvent avant l'avènement des congés payés. Les frères Michelin, André et Edouard, le conçurent avec la volonté de donner aux voyageurs des informations fiables qu'il fallait pour cela constamment mettre à jour. Ils inventèrent un langage des signes qui fit école dans le monde entier et qui remplacèrent les longues et répétitives définitions. Leur guide regorge de conseils en tout genre. A cette époque, il faut avant tout savoir démonter et réparer les pneumatiques, savoir où trouver la prochaine pompe à essence…
Rapidement, le guide décide de renseigner aussi le voyageur sur les sites intéressants. En 1912, Michelin prend l'initiative d'une pétition pour le numérotage des routes et participe à l'élaboration de la signalisation routière.
En 1944, à l'approche du débarquement, le Michelin est distribué à certains officiers américains, non pour préparer un périple gourmand mais à cause des cartes routières et des plans détaillés des villes qui s'y trouvent.
Les routes sont maintenant goudronnées, les autoroutes construites. Dans les hôtels on est passé du bougeoir à l'ampoule basse tension et le relais des camionneurs a viré au restaurant étoilé mais le Michelin est toujours en prise directe sur les événements. Nul ne peut nier qu'il a été un acteur important dans le développement du tourisme et qu'il a contribué à donner ses lettres de noblesse à la gastronomie
La Côte d'Azur fait son compte d'étoiles et se réjouit des petits nouveaux et des confirmations.
- à lire, la Saga du Guide Michelin.