L'idée qu'il faut protéger notre environnement à tout prix, que, de sa richesse et de sa diversité dépendent notre survie sur une planète qui n'a nul besoin de nous pour exister, fait son chemin. Il est temps, car nous avons déjà entamé nos réserves et notre marge de sécurité diminue chaque jour.

Si les Verts, au début, ont su attirer ceux qui prirent conscience les premiers de la fragilité de la nature et donc notre fragilité, ils ne sont plus les seuls. Heureusement, cette attitude est mieux répartie dans nos sociétés. Tous les médias rendent compte de l'état alarmant de la planète, des conséquences de nos activités sur le climat, par exemple, des polémiques suscitées sur les choix à envisager pour un développement durable… Tous les partis politiques font maintenant référence à la protection de la nature et ceux qui sont au pouvoir posent quelques gestes encourageants. Mais les gros dossiers restent à peine ébauchés, l'agriculture, l'élevage, la pêche, la majorité au pouvoir comme l'ancienne est pro-nucléaire…

Localement, les choses doivent aussi bouger. A Cannes, on parle d'un Contrat de baie car l'augmentation de la plaisance et de la croisière nécessite réflexions et décisions. On s'aperçoit que les fonds marins sont labourés par les ancres. L'industrie du tourisme ne peut pas continuer à se développer à ce rythme sans conséquences fâcheuses sur l'économie même qu'elle génère et sur notre milieu. Une attitude suicidaire qui n'est pas digne d'une espèce tout droit sortie de la cuisse de Jupiter…

Quant à Dieu dans tout ça ? Eh bien, s'il a eu le caprice de créer le monde en 7 jours, à ce rythme là il ne nous en faudra guère plus pour le défaire…

- mention : www.pariscotedazur.fr - août 2002 – Alain Dartigues -