Politiquement Cannes : les municipales terminées,

se profilent déjà les législatives...

  • Sylviane Rovera. Placée en troisième position sur la liste gagnante à Cannes, un tract prétendait qu’habitant Mougins, son inscription sur les listes électorales était tout aussi opportuniste que récente. Mauvaise information. Longtemps commerçante de la rue Meynadier, elle vote à Cannes depuis 40 ans. Désormais adjointe au commerce.
  • Annik Cagnat. En situation d’être première adjointe sur la liste de G. Cima, elle nous avait confié entre les deux tours sa déconvenue. Pour ajouter combien elle avait trouvé cette expérience enrichissante. Les partis faussent à son sens le débat, car les enjeux sont avant tout locaux. Réélue depuis peu à la CCI, elle avait pris la décision de démissionner de sa charge de conseillère municipale si les résultats du premier tour se confirmaient.
  • Charles Giscard d’Estaing est déçu, tout le monde s’accordait pourtant à dire qu’il avait fait une bonne campagne mais même la lettre de soutien de dernière heure de M. Mouillot ne lui a pas suffit pour participer à la finale. Partie remise ?
  • Lionnel Luca. En décidant de se maintenir, il a choisi d’être le poil à gratter de la nouvelle municipalité. Il prive les autres listes de quelques places de conseillers et se place en franc tireur, à l’affût de la moindre erreur de la majorité, se réservant le rôle de sauveur, au cas où… Néanmoins en continuant à avoir un pied à Villeneuve-Loubet et à Cannes qui est « sa ville » et où, dit-il, il a été présent pendant 32 ans, il risque d’indisposer deux électorats et de se faire sanctionner… Si ce ne fut pas le cas à Villeneuve, les Cannois ne lui donnèrent au final que 9,94 % de leurs suffrages.
  • Albert Peyron perd deux sièges au Conseil. Serait-ce justement celles qu’a récupéré L. Luca ?
  • Les douze adjoints dont il faudra apprendre les noms et qui joueront un rôle de premier plan dans la gestion de la ville au jour le jour : André Girone, David Lisnard, Claude Morin, Claudette Cotter, Jean-Marie Giorgis, Bernard Cadiou, Jean-François Tonner, Sylviane Rovera, Jean-Denis Bernard, Francis Sebag, Pierre Vouland, Chantal Azemard-Morandini.
  • Suite logique aux élections, des changements sont attendus du côté des SEM. Martine Maurin est pressentie pour prendre la SEMEC. Elle avait dirigé le Groupe Lucien Barrière sur la Côte d’Azur avant de refuser un poste à Paris qui lui avait été proposé dans le cadre de la restructuration générale du groupe.
  • Maurice Delauney a-t-il jouer contre son camp ? Il n’apprécie pas le candidat Brochand s’est sûr ! Au point, à la veille de son départ, de donner un coup de pied dans la fourmilière. Il appelle à voter pour le candidat UDF aux cantonales, G. Cima et récompense le directeur de sa police municipale, Jean-Pierre Cabras, pour bons et loyaux services… Les autorités départementales les plus hautes du RPR n’ont pas apprécié et ont assez violemment réagi en annonçant son expulsion. Mais, gaulliste historique, l’ambassadeur n’avait rien à craindre. On ne tire sur les éléphants qu’en Afrique ! Le coup de pouce de l’ancien maire n'aura pas suffit pour faire gagner son protégé qui n’a pratiquement bénéficié d’aucun report des voix aux municipales et qui s’incline aux cantonales avec une quinzaine de points de différence.

Législatives :


**Les jeux sont faits et publiés, urbi et orbi. Restait un enjeu de taille, les législatives de Cannes-Est. Bayrou était venu soutenir, lors d’une soirée électorale au Palm Beach, le candidat de l’UDF. Il avait jeté le trouble en évoquant la volonté de Louise Moreau de voir un candidat de son parti lui succéder à la députation.


**Bernard Brochand , interrogé, ne s’est pas montrer désireux d’alimenter la polémique, par égard à la mémoire de son amie. Il a simplement fait remarquer que la rencontre entre les trois personnages concernés ( Bayrou, Moreau, Brochand ) avait eu lieu il y a environ 18 mois et que depuis, l’avis de Louise Moreau sur ce sujet, avait logiquement évolué à la faveur des évènements et de sa réflexion sur les candidats en présence. …


**Gilles Cima persiste dans sa course au siège. N’ayant réussi ni à être maire ni Conseiller Général, il a proposé aux électeurs d’être leur député à 100 %. C’est de bonne guerre face au maire rentrant qui, à son arrivée à Cannes se défendait d’être intéressé par cette double casquette. L’argument de G.Cima était à double tranchant, lui-même étant candidat à quatre mandats…


**Le candidat Brochand, toujours aussi déterminé, n’avait pas perdu de temps. Deux jours à peine après la proclamation des résultats, il ouvrait sa permanence à Mandelieu et partait le lendemain à la rencontre des habitants de Théoule. Son directeur de campagne est cette fois Franck Scarlatti, qui fait parti du staff à la Communication et devrait rejoindre le cabinet du maire.

- www.pariscotedazur.fr - mars 2001 -