Le pétrole a rendu riches les bédouins du Moyen Orient. Il a rempli de nouveaux Princes les palaces de la Côte et fait la fortune de ceux qui, sur notre littoral, leur ont construit des palais des milles et une nuits…

Le hasard fait les choses et ne s'inquiète pas de savoir si c'est bien ou pas. Si certains d'entre eux continuent encore à acheter bijoux et montres de joailliers comme d'autres vont au marché acheté leurs salades, il y a bien longtemps que les pétrodollars investissent dans les affaires. On a eu ainsi la surprise de voir à Cannes une délégation des Émirats Arabes Unis venir présenter un projet de zone franche aux portes de leur capitale. Le projet nommé Saadiyat est particulièrement ambitieux. Il correspond, paraît-il, à un vrai besoin, celui d'une plate-forme financière, idéalement placé entre Singapour et Londres, d'un marché boursier ouvert sept jours sur sept et qui aurait l'avantage de fonctionner lorsque les autres sont fermés.

Autres avantages, rares dans cette partie du monde, une grande liberté de manœuvre, pas besoin de parrainage, pas de taxes, et la possibilité d'être propriétaire à 100% et d'avoir un unique partenaire officiel… Les Émirats, un petit pays sans doute mais qui possède 10 % des réserves de pétrole du monde et 4 % du gaz et qui a décidé de diversifier ses investissements en misant sur le long terme. Dans cet univers totalement défiscalisé et extrêmement libéral, on peut s'attendre à un important afflux de capitaux auxquels on ne demandera pas forcément de montrer patte blanche…