Les trop nombreux morts de la route…

Catégorie C'est notre santé

L’Observatoire national interministériel de la sécurité routière vient de publier des chiffres inquiétants avec une hausse du nombre de morts sur les routes au mois de mars en hausse de 31% en France.


- photo Julien Bertrand -

Après une légère baisse du nombre de morts sur les routes en 2023, la mortalité routière repart à la hausse en ce début d’année. Après une hausse de 6 % en janvier, avec 240 morts recensés, le mois de février a également enregistré une augmentation de 3 %, avec 224 personnes tuées sur les routes de France métropolitaine.

Pour Maître Vincent Julé-Parade, avocat spécialisé dans la défense des victimes d'accidents de la route « les terribles chiffres, qui viennent d’être publiés traduisent avant tout l’échec d’une politique de lutte contre la violence routière, marquée par un manque de volonté profonde de prendre cette question à bras-le-corps. Une telle augmentation nous fait revenir près de cinq ans en arrière et traduit l'inefficacité des effets d'annonce. Ils ne sont que la conséquence de l’absence d’engagement concret de la part du gouvernement. »

Face à ces constats accablants, l'avocat souligne l'importance de remettre la sécurité routière au cœur de l'action ministérielle : « La politique du 'en même temps' du Ministre de l'Intérieur subit aujourd'hui un terrible revers, coûteux en vie humaine et en souffrance. Rappelons également que si la route tue aujourd’hui, elle également blesse plus, elle mutile et brise des vies. La seule référence au nombre de tués est aujourd’hui dépassée. Parler des blessés graves, c’est aussi et surtout parler du bilan humain dramatique permanent. La sécurité des citoyens sur les routes doit être une priorité absolue, nous ne pouvons continuer à tolérer une politique insuffisante qui met en péril des vies humaines. Il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire que le gouvernement redonne une vision cohérente à la lutte contre la violence routière. »

NDLR : La vitesse excessive ou inadaptée reste la cause première de la mortalité sur les routes de France. Elle apparaît dans un accident mortel sur trois. Le facteur vitesse est maximal chez les jeunes auteurs présumés d'accidents mortels (45% des 18-24 ans auteurs). Ainsi, plus de 90% des accidents de la circulation mortels impliquent un facteur humain - c'est-à-dire une infraction du code de la route : vitesse excessive, alcool, distraction, fatigue, non-respect des distances de sécurité… CQFD !