Nice. L’emblématique Grand Salon du Palais Lascaris...

Soucieuse de protéger au maximum son patrimoine emblématique, la Ville de Nice accorde la plus grande attention à l’entretien et à la préservation de ce qui fait son excellence architecturale et patrimoniale. Le Palais Lascaris, édifié par les Comtes Lascaris-Vintimille en 1648 et classé au titre des Monuments Historiques, a ainsi bénéficié de travaux de rénovation dans son Grand Salon avec l’accord de l’architecte des Bâtiments de France et des Monuments Historiques.


Les tomettes du sol du Grand Salon du Palais Lascaris, dont une partie s’était décollée à la suite de variations hygrométriques, ont été rénovées durant environ 2 mois. D’ors et déjà, les visiteurs peuvent profiter à nouveau de l’incroyable Grand Salon et y admirer la magnifique fresque représentant la Chute de Phaéton, datant du XVIIe siècle, attribuée à un peintre de l’école génoise.

Ce sera également l’occasion de découvrir l’exposition « Vivre pour l’art. Les collections Trachel et Rothschild à Nice » (jusqu’au 20 mai) qui met en lumière les collections d’objets, dessins, aquarelles, peintures ou encore sculptures des frères Trachel et de la baronne Charlotte de Rothschild. Une exposition également à retrouver au musée des Beaux-Arts Jules Chéret et au musée Masséna jusqu’au 28 avril.

  • La Chute de Phaéton du plafond du Grand salon du Palais Lascaris (ci-dessous) possède des caractéristiques nettement baroques avec une recherche d’effets scénographiques et dramatiques à la forte théâtralité. La scène de la Chute de Phaéton se déploie largement au centre du plafond dans la grande surface d’un quadrilatère dont les principaux protagonistes occupent les bords : Jupiter fulgurant, les deux attelages de chevaux emballés et Phaéton tombant du ciel, foudroyé. Des rapprochements ont pu être faits entre les ignudi de ce plafond et des putti de Domenico Piola ainsi que des figures créées par Annibal Carrache pour les quadratures du Palais Farnèse. Très inspiré du baroque Génois, l’attribution précise de ce plafond n’est pas connue et deux hypothèses sont actuellement retenues, celle de Giovanni Battista Carlone (Gênes, 1603-1677) et celle de Giovanni Battista Merano (Gênes, 1632 – Piacenza, 1698).