Santé. Bilan de la téléconsultation

en PACA…

Catégorie C'est notre santé

À quelques semaines de la rentrée 2020, Livi, centre de santé expert en téléconsultation et soin digital, dresse le bilan de son activité en Provence-Alpes-Côte-D’azur depuis le déploiement de la téléconsultation en France en septembre 2018.



- photo Denis Bourges -


Depuis le lancement de Livi le 15 septembre 2018, 7 100 personnes ont pu consulter un médecin via l’application Livi, soit 5 000 personnes supplémentaires en une année (en juillet 2019, on comptait 2,1K consultations sur l’application). Parmi ces patients, 52% sont des femmes : un constat évolutif et indiquant une modification des pratiques dans la population, puisqu’en juillet 2019, celles-ci étaient largement majoritaire au sein de la patientèle avec 69%. 

En outre, ces chiffres sont à lire à l’aune de la situation sanitaire récente liée à la crise du coronavirus, qui a mis en lumière le rôle essentiel de la télémédecine. Intelligemment intégrée à une stratégie globale, cette dernière a permis de décharger les services d’urgence dans l’évaluation du diagnostic, d’éviter les déplacements et donc la contamination en cabinet médical ou à l’hôpital, et elle a également contribué au suivi des patients infectés et à une prise en charge optimisée des cas qui pouvaient être suivis à domicile

36%  des patients de la région sont issus de zones dites « sous-denses » – territoires fragilisés en raison d’une offre de soins insuffisante ou de difficultés d’accès aux soins – et 16% n’ont pas de médecin traitant. Ces chiffres soulignent la mission d’intérêt commun portée par Livi, qui permet à de nombreux habitants, malgré les contraintes situationnelles et territoriales, d’avoir accès aux soins, facilement, rapidement, et depuis leur territoire. À l’échelle nationale, le constat est aussi fort - 17% des patients n’ont pas de médecin traitant – voire encore davantage – 62% des patients résident dans un désert médical. Ainsi, les bénéfices que présentent Livi, en tant qu’offreur de soins complémentaire, sont évidents dans la mesure où l’application permet d’accompagner les patients au mieux quand le parcours de soins classique fait défaut, nationalement comme localement.

On note que 36%des téléconsultations ont lieu en dehors des horaires d’ouverture classiques des cabinets. Cette proportion, en augmentation par rapport à celle de juillet 2019 (31%), marque un besoin de souplesse et de flexibilité concernant l’accès aux soins chez les patients. Par ailleurs, seuls 13% des patients ont été réorientés vers une consultation physique. Cette donnée atteste du fait que la téléconsultation est bien positionnée par les patients et les praticiens sur le plan de la continuité des soins. Les pathologies ou les cas nécessitant une présence physique sont généralement identifiés par les patients, sans avoir besoin de passer par Livi. Le niveau de satisfaction des personnes qui consultent via Livi est très positif puisque la note moyenne laissée par les utilisateurs, suite à une consultation, est de 4,8/5. 

[NDLR : voilà une piste à suivre qui semble pleine d’avantages, pour le patient, le praticien et le système de santé. De même, les cabinets d’infirmiers (aux fonctions étendus) tels qu’ils fleurissent au Québec permettent de désengorger les services d’urgences en soignant les petits bobos et en orientant les malades sur les services adéquats… Cela à moindre coût pour la collectivité.]