Marseille. Exposition « L’été de la forêt »,

du 1er juillet au 31 août 2020

Pour la cinquième saison estivale consécutive, Eric et Elliot Touchaleaume offrent à la visite les vestiges du remarquable patrimoine industriel de la Friche de l’Escalette, située à l’orée du Parc National des Calanques de Marseille.


L’écrin de ses ruines romantiques accueille cette année les œuvres de trois artistes couvrant soixante ans de création, de 1960 à nos jours. L’été de la forêt de François Stahly, vaste ensemble sculptural composé d’une trentaine de totems de bois sculpté de différentes tailles, accompagné d’autres sculptures de l'artiste émaillant le parcours, les Reliefs, « chiffonnages » d’acier Corten de Pierre Tual dotés d’une grâce aérienne. Rakus et Savons, des œuvres de Myriam Mihindou seront aussi présentées à l’intérieur du Pavillon 6x9 de Jean Prouvé, pionnier de la construction préfabriquée, aux côtés du Bungalow du Cameroun, deux architectures « nomades » du génial « tortilleur de tôle » de Nancy, déjà présentes sur la friche les deux saisons précédentes.




C’est en 1966 au Musée des Arts Décoratifs de Paris que le sculpteur François Stahly va se faire connaître auprès du grand public grâce à la rétrospective consacrée à son œuvre. L’ensemble L’été de la Forêt est particulièrement remarqué. L'artiste confiera : « Cette œuvre m’a donné une toute nouvelle impulsion, ce qui, dans la sculpture peut être lié à l’idée du sacré. » Visuel ci-dessus.




Pierre Tual jouelui  avec le métal, l’acier Corten de préférence, comme d’autres jouent avec le papier. Une dizaine de ses Reliefs sont présentés comme épinglés contre un mur cyclopéen des ruines de l’Escalette, accentuant l’effet d’apesanteur de ces « chiffonnages » de feuilles d’acier (ci--dessus).




Myriam Mihindou revient cette année avec deux installations délicates, Rakus modelages de terre émaillée et Savons modelages de savons usés et crevassés aux cent nuances de vieil ivoire. Ces deux ensembles distincts, sont suspendus à des cordelettes au plafond du Pavillon 6x9 de Jean Prouvé, dont l’aspect délavé, usé par les intempéries et l’usage, est en parfaite osmose avec ces œuvres évocatrices du passage du temps (ci--dessus).