Coronavirus. Quand les acteurs du 1er sport au monde se posent des questions…

Catégorie Les paradoxales

Cette pandémie, improbable pour les uns, plus que probable pour les autres, modifiera-t-elle en profondeur nos modes de vie, nos loisirs... sportifs aussi. Certains dirigeants du football commencent à se poser des questions et à envisager des changements concernant aussi bien la pratique que le spectacle qu’il engendre.




Le football est le premier sport au monde depuis de longues décennies et ses chiffres sont vertigineux : 400 milliards € sur le plan international, une mobilisation quotidienne de dizaines de millions de salariés et de passionnés. Rien qu’en France, le football représente plus de 15 000 clubs, dont une cinquantaine de clubs professionnels, et 30 000 matchs chaque année dans quelques 2,2 millions de licenciés. 

Par sa popularité, son envergure internationale et son rôle social, le football est un vecteur incontournable de transformation de la société. Mais comme toutes les activités humaines sur la planète elle a des conséquences, conséquences qui mettent à mal nos certitudes, montrent du doigt notre manque de discernement et d’anticipation. Ainsi la pratique du football et son spectacle scénarisé, se voient stoppés par une canicule, une inondation, hier par une manifestation des gilets jaunes, aujourd’hui par un virus invisible. 

Le football a un impact significatif sur la planète à travers ses pollutions et ses émissions de CO​ 2 : transports massifs pour les compétitions, déchets lors des événements (10 tonnes en moyenne pour un  match de Ligue 1), consommations énergétiques pour les stades et la communication numérique, consommation d’eau pour les pelouses (100 millions de m3 par an en France). Cette activité humaine a tout intérêt à se réinventer, pour lui-même et la société, car il ne peut se jouer que si la planète est viable et la société stable.

D’où la création en juillet 2019, de « Football Écologie France », une association loi 1901 d’intérêt général à but non lucratif. Composée d’une soixantaine d’experts en football et en écologie, de plusieurs antennes en France (Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse...),  propose un accompagnement complet de tous les acteurs du football et des collectivités grâce à de la veille, du conseil, des formations et des outils spécifiques, de l’animation terrain et des événements innovants (matchs, tournoi, conférence, rencontres d’échanges de bonnes pratiques...). Il s’agit pour elle d’augmenter la prise de conscience des Français sur les enjeux écologiques dans le football, de dégager des tendances et des solutions opérationnelles et d’augmenter l’engagement des clubs, instances, collectivités et citoyens. 


* Pour contribuer à construire le football de demain, l’association​ recueille l’avis des Français ​ du 12 mai au 15 juillet grâce à une consultation nationale « football et transition écologique », accessible à toutes et à tous sur ​www.football-ecologie.fr/consultation. Les résultats permettront d’élaborer de nouvelles démarches et outils dans les clubs, les territoires, et également d’accentuer l’expertise et l’innovation des acteurs du football sur la transition écologique et solidaire. Son projet est soutenu par le premier assureur du secteur associatif, la MAIF, qui couvre l’ensemble des besoins de plus de 3 millions de sociétaires (assurances de biens, prévoyance, santé, assistance, épargne, crédit...).