Océanographie. Une plongée record…

Catégorie Les paradoxales

Aux commandes de son sous-marin, le Limiting Factor, l’explorateur Victor Vescovo a établi début 2019 un nouveau record de plongée, atteignant 10 928 mètres de profondeur dans les abysses de la fosse des Mariannes, avec à son poignée la montre Omega Seamaster Planet Ocean Ultra Deep Professional.



 - Victor Vescovo -


Initiée par Victor Vescovo, pilote de sous-marin et explorateur, cette expédition est une grande première mondiale : cinq plongées habitées au plus profond de chaque océan. Dès le début de l’aventure, en 1932, Omega est de la partie. Ainsi Charles William Beebe, explorateur américain inventeur de la bathysphère, un submersible sphérique. La Marine l’accompagne lors de sa plongée historique à 14 mètres de profondeur dans les années 1930.


En 1948 naît la première Seamaster, très prisée des aviateurs et marins britanniques pour son étanchéité et sa fiabilité sur le front. En 1957, la marque présente la Seamaster 300, une montre spécialement conçue pour les plongeurs et les professionnels travaillant en immersion. En 1970, c’est au tour de l’emblématique Ploprof d’être testée en profondeur par Jacques-Yves Cousteau. Elle est suivie en 1971 par la Seamaster 1000, suivie, un an plus tard, par la Seamaster 120 « Big Blue ». Elle sera portée par Jacques Mayol lorsqu’il bat le record du monde de plongée en apnée avec 101 mètres de profondeur en 1981.


Concevoir une montre de plongée professionnelle est toujours un challenge, parfaitement maîtrisé par la marque suisse. Elle a dû d’ailleurs repartir de zéro et prendre de nouveaux risques pour imaginer le garde-temps de l’expédition Five Deeps. A l’arrivée, le modèle Ultra Deep capable de résister à des pressions extrêmes. Son épaisseur à moins de 28 mm ne sacrifie rien à son exceptionnelle robustesse.


La coque pressurisée en titane grade 5 du Limiting Factor a nécessité le développement d’une nouvelle technique de forgeage de pointe et d’assemblage sans soudure. Le corps de la lunette, la carrure, le fond du boîtier et la couronne ont tous été façonnés à partir de chutes de titane utilisé pour la coque du submersible piloté par Victor Vescovo. La surface extérieure a été conçue pour minimiser la pression sur les bords intérieurs du cône, là où la tension est la plus forte.


À l’image de l’assemblage d’un hublot sur un sous-marin, le montage du verre saphir sur le boîtier d’une montre de plongée en eaux profondes est un moment délicat. Pour répartir au mieux les forces, OMEGA s’est inspirée de ce design conique solide et a fait appel au Liquidmetal® pour garantir un assemblage à la fois résistant et flexible du verre saphir sur le boîtier. Une technique de soudure innovante, dont le dépôt de brevet est en cours, permet d’éviter l’utilisation de joints en polymère et de réduire l’épaisseur du verre saphir.


Toutes les montres ont été testées dans les laboratoires de Triton Submarines à Barcelone, en présence d’un ingénieur de DNV-GL, pour mesurer leur résistance à la pression. La pression maximale choisie correspondait aux tolérances requises pour une plongée dans la fosse des Mariannes, mais la marque y a ajouté une marge de sécurité de 25 %. Ainsi, les montres ont dû affronter une pression de 1 500 bars, correspondant à 15 000 mètres de profondeur… Et, de fait, ont répondu haut la main au plus haut niveau de certification de l’industrie horlogère : 8 tests exigeants menés sur 10 jours par l’Institut Fédéral Suisse de Métrologie. CQFD !



- à la verticale de la fosse Marianne -