Archives : « Un plat pour Cannes »…

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Initiative sans lendemain, ce concours ouvert à tous les restaurateurs de la Cité des Festivals, se déroula durant l’hiver 2000. La peur irraisonnée d’une catastrophe numérique savamment entretenue par de peu scrupuleux présumés spécialistes, était déjà loin derrière les préoccupations des Français. l’heure était plutôt aux préparatifs des vacances de fin d’années et de leur agapes… D’où l’idée de ce concours de trouver un plat qui serait typiquement cannois et qui pourrait figurer sur la carte de tous les professionnels de la bonne chère.



- au premier plan, Michel Bigot, le maire de Cannes, Maurice Delauney, Robert Ramasco,
accompagnés de quelques uns des candidats et de membres du jury -


Ainsi, c’est avec beaucoup de sérieux que les responsables du projet porté par Robert Ramasco, président du Cercle Bellecour désignèrent une équipe chargée de noter les recettes proposées par les candidats. Une tâche plutôt plaisante il faut bien le dire car nombreux furent ceux qui relevèrent le défit. Parmi la trentaine d’inscrits, de belles signatures comme celles de Francis Chauveau de La Belle Otero, Michel Bigot du Gray, Mario d’Orio du Savoy, Jean Montagnard, Richard Neat, Larry Dupuy de La Potinière… Au final 8 nominés furent désignés et un lauréat récompensé : Michel Bigot du Royal Gray (Groupe Barrière) qui présentait son « Pagre Rôti en Cannoise à l’Huile d’Olive Vierge ».

On retrouva sa recette lors du gala de prestige qui fut organisé le 16 décembre 2000 au Noga Hilton dirigé depuis sa construction en 1988, par Richard Duvauchelle. Les candidats aux élections municipales avaient chacun réservés des tables… jugeant l’action symbolique mais pas que. Pourquoi, malgré le succès de l’évènement, ce « Plat pour Cannes » ne se retrouva-t-il pas sur les tables des restaurateurs ? Sans doute trop de pressions… politiques autour des organisateurs qui se retrouvèrent après les élections, du mauvais côté de la barrière…

Comme le constatait Patrick Flet, un des acteurs de l’événement, dans son livre référence « La cuisine cannoise », publié en 2016 et cosigné par Jean-Marc Geffrier : « Durant les premières années qui suivirent, ce plat, créé de toutes pièces, fut timidement reproduit lors des manifestations cannoises, pour aujourd’hui, ne figurer que dans les bons souvenirs gourmands de la ville. »



- affiche signée Remy Porentru -