L'après Charlie :

entre désespérance et espoir...

Catégorie Les paradoxales

"Les clameurs se sont tues." Quelques réflexions signées Alain Mas.




Maintenant place à la réflexion objective et réaliste. Durant ces tragiques événements des mots ont été sur-employés, voire galvaudés : Liberté, Tolérance, Vivre ensemble...


D'autres ont été insuffisamment soulignés notamment le mot Respect. Et pourtant il mérite d'être intimement accolé au mot Liberté, quand on prend conscience que la Liberté des uns doit s'arrêter quand elle devient irrespectueuse de celle des autres, remettant ainsi gravement en cause celui de Fraternité.


Tout est respectable à condition de ne pas sombrer dans l'outrance. D'autres mots : Abomination, Horreur.... mais aussi Bravoure, Abnégation, Innocence, Indignation. Dix sept assassinats odieux, inconcevables, mettant des êtres humains au rang d'animaux sanguinaires (en disant cela je manque de respect à l'égard des animaux, qu'ils me pardonnent !) Et pourtant, il convient de souligner ce manque de respect à l'égard de millions d'hommes et de femmes qui vénèrent le prophète Mahomet, comme d'autres religions vénèrent le Christ, Bouddha ou d'autres croyances tout aussi respectables.


La trilogie des mots symboles de notre Patrie : Liberté, Égalité, Fraternité devrait être complétée par ceux de Respect, Tolérance, Fierté. On peut être libre d'aimer ou de ne pas aimer, mais quelque soit ce choix il est respectable là encore s'il ne devient pas outrancier.


J'ai évoqué aussi les mots de Bravoure, Abnégation, Innocence :

  • « Bravoure » de ces Forces de l'Ordre souvent vilipendées mais tellement efficaces dans l'action.
  • «  Abnégation » de ceux qui ont risqué leur vie pour protéger celles des autres.
  • « Innocence » de ceux lâchement assassinés pour avoir eu comme seul tort d'être là au mauvais moment face à des monstres.
  • «  Indignation » lorsque nos croyances sont bafouées par des abjections de toutes natures.

N'oublions pas non plus les proportions dans les crimes : dix-sept morts victimes de lâches assassins ; il y en avait au même moment des milliers, victimes innocentes de Daesh, Boko-Aram et autres extrémistes, apologistes du crime, indignes d'être appelés êtres humains, monstres malfaisants qu'il faut combattre, ce qui justifie que l'Union sacrée manifestée le 11 janvier ne soit pas ponctuelle mais pérenne.


Il faut vivre d'espoir.

Alain MAS