Février 2003 : politiquement correct

mon amour !

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- L'actualité du mois, avec quelques constantes...


  • Le prix de la politique. Alors que Jean Peyrelevade, l’actuel PDG du Crédit Lyonnais, se fait voter une rente annuelle de 3 487 836 €, certains grands de ce monde, élus par un conseil d’administration élargi, le suffrage universel, se serrent, façon de parler, la ceinture. J. Chirac ne gagne que 6 800 € par mois, S. Berlusconi 10 000, Poutine un modeste 460. Il ne leur reste plus que les fonds secrets pour arrondir leur fin de mois…

  • Le prix du silence ? Alors qu'il semblait que le public avait, sinon accepté, du moins compris, les anciennes règles du jeu du financement occulte des parti politiques, le retour de Didier Schuller, relance le débat. Comment imaginer un seul instant que ce personnage important ait pu, pendant 7 ans, impunément échapper, sans aide, à la sagacité de nos polices et d'Interpol ? Sept ans au soleil des tropiques, recevant la visite de son fils, sans aucun souci financier apparent. Cela eut sans doute pu durer encore longtemps, mais avec quelles complicités ?

  • Alfred Sirven. Apparemment il ne put, dans les derniers temps, compter que sur lui-même et sur ses comptes suisses. De retour en France, il promit de faire trembler la République. Depuis, plus de nouvelles et si la République risque de trembler, ce ne sera pas à cause de ses présumés secrets mais plutôt de ceux détenus par D.Schuller. A moins que celui-ci, assuré d'un traitement sur mesure, ne choisisse, lui aussi, de ne rien dire.

  • Complot ? La droite accuse la gauche d'avoir fait sortir volontairement Schuller de sa cachette dorée. C'est aller peut-être un peu vite en besogne. Car, ni les uns ni les autres n'ont intérêt, à la veille d'échéances électorales aussi importantes, à sortir les cadavres des placards, chacun ayant les siens.

  • L'intercommunalité. Elle avance à petits pas, prudemment. Rares sont ceux qui en contestent la nécessité mais rares aussi ceux qui en connaissent le fonctionnement pratique. Pour les intercommunalités constituées, les élus qui les composent sont désormais connus. Ainsi la communauté de communes, rassemblée autour de Nice, est forte de 87 délégués. J. Peyrat en a pris la présidence, les autres maires étant tous vice-présidents. Tous les délégués auront droit à des indemnités conséquentes, de 975 € à 3 500 € mensuels. Cela devrait représenter la bagatelle de 1,37 millions €. De ça, on est déjà sûr !

  • Mélange des genres. Il s'agira d'ici quelques mois d'élire un homme ou une femme qui siégera à l'Assemblée nationale. Pourtant, une partie du public, hésite à désavouer son maire lorsqu'il se présente aux législatives s'il a un bon bilan. Il tend à oublier que son représentant contribuera à dégager une majorité qui formera un gouvernement. Il sera à droite ou à gauche, c'est là le seul choix possible. A bon entendeur…

  • Justice et politique. L'une et l'autre étant de plus en plus emmêlées, il est difficile de les séparer. Il est remarquable de noter le refus du Conseil de l'ordre des avocats d'appliquer la demande de suspension provisoire du procureur général d'Aix-en-Provence à l'encontre de Me Cardix. Celui-ci est soupçonné de blanchiment d'argent et de complicité d'organisation d'insolvabilité. Bel exemple du respect des procédures ! Cela va-t-il donner des idées à d'autres prévenus ?

  • La Roquette sur Siagne. La petite commune qui monte, qui monte… A la demande du maire, Mme Giacomoni, un 8ème adjoint vient d'être nommé. Il s'agit de Philippe Servas. Ce dernier s'était rallié au second tour des municipales à sa liste et faisait ainsi échec au maire sortant. Il ne sollicitait pas pour autant une place d'adjoint, estimant que c'était à la liste placée devant la sienne, d'assurer l'ensemble des postes à responsabilités. Mais la charge s'est révélée lourde pour la nouvelle majorité, après la découverte d'une capacité financière amoindrie. Philippe Servas est désormais chargé du développement économique, de l'artisanat et du commerce.

  • Intercommunalité bis. Celle du bassin cannois sera sans doute la dernière à se constituer dans le département. Ce ne sera pas la faute du Cannet qui pendant plusieurs années a fait le forcing pour qu'elle se fasse, à trois d'abord, mais avec comme objectif de réaliser une grande entité sur un axe Nord Sud. C'est JP Leleux qui réalise la bonne opération pour l'instant, avec la constitution d'une intercommunalité du moyen pays qui fonctionne déjà. Mais, si aux législatives André Aschiéri l'emportait, c'est ce dernier qui deviendrait, de fait, l'homme fort de l'intercommunalité.
  • La 9ème. La droite s'est mise d'accord sur une candidature unique, celle de Michèle Tabarot, maire du Cannet. Quant à son suppléant, ce devrait être JP Leleux, le maire de Grasse. Tous les deux sont membres de Démocratie Libérale. La logique géographique serait ainsi respectée. Ce ne sera sans doute pas le cas à Cannes où le maire tient beaucoup à conserver son suppléant actuel, David Lisnard, adjoint au Tourisme et président de la Semec, car dit-il, "on ne change pas une équipe qui gagne !".