Archives PCA "Politiquement correct"

de mars 2004.

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Alors, que les élections départementales se profilent à l'horizon, un petit coup de "flash back". Tout change, rien non plus (dézolé)...


Cantonales. Dans le camp de la droite, la parité hommes femmes n'a pas vraiment fonctionné dans ce scrutin uninominal à deux tours. Dans notre département, sur 26 cantons renouvelables, elle n'a pu présenter que quatre candidates. Il s'agit de Nicole Nutini, à Grasse face à Raymond Vinciguerra, Marie-Jeanne Murcia, à Nice face à Paul Cuturello, Muriel Marland-Militello face à Patrick Mottard et Micheline Bauss face à Jacques Victor.

Régionales. Certains conseillers sortants avaient disparu de la liste UMP 06. Ainsi Richard Camou, le maire de Villeneuve Loubet, Charles-Ange Ginesy, maire de Péone, le député Jérôme Rivière, et Gilbert Stellardo. Dominique Estrosi, (5ème) adjointe au maire de Nice, remplaçait son mari Christian sur cette même liste.

À la chasse aux voix. Sur cette liste UMP 06, on remarque la 8ème place de Bernard Baudin, un des seuls représentants de la société civile. Président de la société de chasse départementale, il était censé rallier le vote des chasseurs. En PACA, leur nombre est estimé à 94 000. Mais d'autres... braconnent sur ces mêmes terres. Ainsi la liste 100% chasse conduite par Aline Vidal-Daumas ou celle de Franck Vidal (qui devait se retirer au dernier moment).

Représentativité. On notait la 15ème place sur la liste UMP 06, d'une élue du haut-pays grassois, Michèle Olivier, maire d'Andon-Thorenc (300 habitants). Mystère des procédures d'attribution, on ne saura sans doute jamais ce qui l'a conduite à cette position très convoitée par des responsables politiques de plus grande envergure, à priori  capables, sur leur seul nom, d'apporter leur contingent de voix.

Politique fiction. Au lendemain du premier tour de ces échéances dont l'enjeu devait être régional et non national, on est tenté de projeter les résultats d'aujourd'hui sur de futures élections municipales. La gauche et le FN seraient alors plus largement représentés au sein des conseils municipaux de notre région. S'ils ne le sont pas davantage, c'est en grande partie par le manque de leaders et de structures.

C'est Mitterrand qui a gagné. En remettant le FN sur le devant de la scène, le chef historique de la gauche a divisé les électeurs de droite pour longtemps. Nombre d'entre eux choisissent l'extrême droite pour manifester leur impatience à voir traiter les problèmes liés à l'immigration et à l'insécurité. Si l'on fait les comptes du premier tour des régionales, la France est toujours à droite. Une droite trop frileuse sur certains dossiers et qui a du mal à faire passer le vent de la réforme. Une tache de toute façon difficile dans un pays où la population  est pleine de contradictions et d'incohérence. Elle hésite entre moins d'impôts et toujours plus de prises en charge. S'il ne neige ici pas assez, si l'été est trop chaud là-bas, si l'hiver est trop froid, si les cigarettes se vendent moins bien, si les artistes doivent se mettre à travailler plus de six mois par an, l'état doit pallier à tout. Entre l'ultra libéralisme des Etats-Unis et le socialisme à la Suédoise, elle n'arrive pas à se décider car elle veut conjuguer les avantages des deux systèmes. Ce n'est pas possible !

Gilbert Pibou et Victor Daon, même combat. Ils ont reconquis à quelques semaines de distance leur siége de maire, respectivement à Pégomas (5700 habitants) et à La Roquette (4400). Le mariage d'amour entre les habitants, Christine Welker et Catherine Giacomoni a fait long feu. Ces deux dames ont semble-t-il, eu toutes les peines du monde à travailler avec leurs collègues, masculins pour la plupart. Les électeurs, fatigués de ces psychodrames à répétition, les ont sanctionnés sans état d'âme.

Simplifier coûte cher. Jean-Pierre Raffarin a annoncé l'affectation de 1,8 milliard €, étalés sur la période 2004-2007, pour financer 140 mesures visant à simplifier la vie des usagers et leurs relations avec les administrations.

Les chiffres. Les médias sont allés dégoter des chiffres alarmants. Une famille sur 10 se trouve sous le seuil de pauvreté en France. Tous s'accordent à penser que cela reflète un échec de notre société. Bonne analyse ! Tout n'est pas aussi simple pourtant et encore une fois notre politique de l'immigration vient compliquer l'affaire. Un enfant pauvre sur quatre appartient à une famille non ressortissante d'un pays de l'Europe des Quinze. Sans travail, les aides sociales ne leur suffisent pas. Nul ne s'en réjouit et n'a de solution miracle à proposer sinon de les prendre en charge totalement. Pourquoi pas après tout dans une société prospère mais le sommes-nous encore ? Ce qui est facile à prévoir, c'est que le flux constant d'étrangers qui viennent s'installer chez nous et à qui nous n'avons pas de travail à offrir (et qui ne rentrent pas dans le cadre des 500 000 offres d'emploi qui stagnent à l'ANPE), ne pourra qu'augmenter le nombre de ces familles en difficulté et le caractère désespérant et dramatique de ce type de situation.

Les députés aussi. L'Europe donne des ailes aux prétentions des nos députés qui envisagent de faire passer leur salaire mensuel de 6 700 à 8 700 euros, soit une augmentation de 30 %. Légèrement plus, on le constate ici, que l'augmentation du coût de la vie et plus généralement de celle des salaires. Seuls nos grands patrons peuvent rivaliser avec ce type de mise à niveau. 

Le nombre de familles surendettées, c'est-à-dire qui font l'objet d'une procédure, se monterait selon le ministre délégué à la Ville, Jean-Louis Borloo, à 700 000. Certes, les problèmes sociaux et le chômage jouent un rôle majeur dans cet état de fait. Mais la politique agressive de promotion des banques en faveur du crédit y est pour quelque chose aussi !

Guy Macary. Choisi par Jean-Marie Le Pen pour conduire la liste FN en région PACA, il avait déclaré qu'il n'était pas question de lui faire de l'ombre. Lui et moi, "on ne joue pas dans la même cour. Il joue ²dans la cour des grands². Télescopage des formules, cette même cour faisait dans notre revue, le titre illustrant le renouveau de l'hôtel Méditerranée à Cannes, tandis que, parallèlement, une plus prestigieuse enseigne lui faisait signer sa publicité pour l'ouverture d'un de ses établissements princiers.

La Cour des comptes a exhorté les collectivités territoriales à davantage de contrôle en matière de délégation au privé de la restauration collective et plus particulièrement sur les abus constatés en région PACA. Elle estime que les conventions de délégation sont "déséquilibrées", que le contrôle des collectivités est "insuffisant" et que le nombre de repas vendus hors délégation s'est accru, comme à Vitrolles, la Ciotat, Cannes ou encore Hyères. A Nice, par exemple, la livraison de repas à l'extérieur représente même 30% de l'activité délégataire.

Entre loup et chien. Les députés ont eu l'aplomb de donner, une nuit de janvier dernier, lors d'une séance de travail, de nouvelles limites au jour. Celui-ci commencerait  une heure avant le lever du soleil et finirait une heure après son coucher. Cela afin d'étendre un peu plus les plages horaires durant lesquelles les chasseurs peuvent opérer. Avant l'heure, c'est pas l'heure !

Mystification. En Espagne, la gauche n'a pas gagné sur son programme mais sur un mensonge d'Etat (ou mensonge d'ETA, les deux se disent et se prononcent de différemment). En France, l'effet Zapatero a sans doute joué, ce fut la goutte d'eau qui fit réagir les ²grincheux et empêcheurs patentés² de service.