Europe : demain je vote !

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Les chiffres annoncés confirment le désamour entre les habitants et leur institution…

- ces panneaux sont bien vides… sur les 21 déployés dans chaque commune de la région Paca, seulement la moitié a été utilisée…

Tous les sondages indiquent la même tendance. On s’achemine vers un taux d’abstentions qui dépasserait largement les 50 %. Les élections européennes n’ont pas la cote. Il y a un cruel et inquiétant désamour entre les habitants et leur institution. Ils n’ont pas compris ou ne veulent pas admettre que les cartes ont bel et bien été distribuées. En donnant une existence au Parlement européen, on mettait en place une entité qui allait se placer au dessus des Etats membres. Dans ses attendus, la Cours européenne de justice rend compte de cette évidence. De la même façon, la création des intercommunalités aura en France comme conséquence, une perte importante du pouvoir de chaque commune qui en fera partie.

Ces deux réalités, beaucoup ont du mal à l’accepter et, plutôt que de « faire avec », ils boudent le débat. D’autres pensent qu’à l’intérieur du système, ils pourront ainsi mieux le combattre. Utopie sans doute, combat d’arrière-garde, certainement. Les pro-européens affirment que l’actuelle crise financière aurait eu plus de conséquences désastreuses pour les Etats membres si justement, ils n’en avaient pas faits partie. Ceux d’ailleurs qui n’avaient pas souscrits à la monnaie européenne doivent se ronger les ongles. La Grande-Bretagne paye cher son isolationniste viscéral, sa livre sterling a pris un sacré bouillon et son copain de toujours, les Etats-Unis, n’était vraiment pas dans la situation de lui porter le moindre secours…

Autre pays à regretter de n’avoir pas été plus rapide à prendre un train qui était déjà en route, l’Islande. Deuxième pays le plus développé au monde avant la crise, son économie basée sur la finance, la pêche et les industries, s’est effondrée en moins d’une semaine. Elle devrait déposer une demande d'adhésion en juillet 2009… Too late !

Les anti ont leurs arguments et une certaine paupérisation qui touche surtout les classes moyennes en voie de… disparition, leur donne quelques crédibilités.

Demain je vote ! Pour qui ? Pour une Europe qui ne peut pas faire marche arrière, pour une Europe qui doit regarder son avenir sans peur sinon sans reproche. On peut réécrire l’Histoire mais on ne la refait pas. Dommage !