Politiquement incorrect : le baiser de Jean

ressemble à celui de Judas…

Comme nous l’écrivions plus tôt, dans le contexte agité et incertain des élections cannoises, la journée d’hier fut riche en rebondissements. Une rencontre entre les deux candidats susceptibles de mettre en échec leur adversaire politique commun, Bernard Brochand, s’était terminée par une embrassade qui scellait un accord et la fusion des deux listes.

On a maintenant la conviction que ce n’était qu’une parade et que Jean Martinez avait pactisé avec « l’ennemi… politique », amenant avec lui ses armes et ses bagages. Du moins, le croyait-il. Mais environ un tiers de ses colistiers ne l’entend pas ainsi. Pas question de devenir les alliés de celui dont le bilan était hier si fermement critiqué. A quoi bon ces meetings électoraux impressionnants, l'adoubement de Michel Mouillot, et ce score de 20 % qui venait récompenser une campagne intense, longue de 4 années ?

Un des premiers au courant des intentions de Jean Martinez, Michel Emeriau, fut aussi le premier a lui signifier son refus de le suivre plus en avant dans cette stratégie. Une stratégie qui le décrédibiliserait à tout jamais, lui et tous ceux qui l’accompagneraient sur cette voie. Quelle déception pour Michel Emeriau et ses colistiers ! Que de temps et d’énergie perdus ; de quoi être dégoûté de la politique politicienne. Le téléphone sonna toute la nuit. Au petit matin, de quatre dissidents, ils étaient passés à 13. Qui sait d’ailleurs si d’autres ne vont pas les rejoindre et dénoncer ce que nous avons appelé « un adultère politique » ? Car comment expliquer aux électeurs que, si leurs noms figurent bien sur la liste, il ne fallait surtout pas voter pour eux ? Une explication qui prend du temps et le temps presse. Il ne joue pas en leur faveur…


- P. Buerch, P. Tabarot et Maurice Delauney, durant la conférence de presse -

C’est pour battre le fer pendant qu’il est chaud que Philippe Tabarot avait convoqué la presse cet après-midi. L’ambassadeur Maurice Delauney, ex-maire de Cannes qui avait, tout au début, favorisé l’élection du maire actuel, était là. Philippe Buerch aussi, ainsi que Jean-Pierre Villon, venus expliquer les raisons de leur ralliement.

Etaient là aussi les 13 dissidents amenés par Claudie Levitan et Michel Emeriau qui travailla par conviction et sans filet, pendant 4 ans pour l’ami ou plutôt l’ex-ami de Michel Mouillot…

Philippe Tabarot, très sobrement, sans petites phrases assassines et malsaines, raconta, heure par heure, le déroulement de ce triller politique. Il ressemble d’assez près à ce que nous avions écrit plus tôt dans la journée, lire ici. Finalement, ce coup de théâtre servira-t-il les intérêts du maire sortant ou… le desservira-t-il ?

Demain sera un autre jour. C’est justement demain que Philippe organise un « Grand Rassemblement Populaire », à La Bocca. Le point de rendez-vous est fixé à 9 heures, à sa permanence. Il se prolongera par une opération de terrain, à la rencontre des Boccassiens.

  • liste des dissidents de la liste de Jean Martinez qui apportent leur soutien à Philippe Tabarot : Claudie Levitan, Michel Emeriau, Chantal Corot, Albert Achache, Anny Mardiguian, Jean-Luc Kalfon, Charles Harchenko, Christian Tordella, Eddy Vernier, Amélie Linke, Caroline Berry, Thierry Gaultier. Sarah Bellone.



Alain Dartigues

- mention : www.pariscotedazur.fr – mars 2008 -
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