France : 48 contrôleurs tiennent le ciel,

Nice subit de plein fouet les effets de la grève du contrôle aérien sur Orly et aujourd’hui sur Roissy-Charles De Gaulle.

Catégorie Pieds dans le plat

Une poignée de contrôleurs aériens cégétistes tiennent le ciel de Paris et, par voie de conséquence, de toute la France. Comme quoi notre société est bien fragile, à la merci du moindre bug. Et ce n’est pas, pour une fois, pour des augmentations salariales que les syndicalistes se mettent en grève mais pour protester contre une réorganisation du service.

Les milliers de voyageurs qui se sont retrouvés en rade aux aéroports, les compagnies aériennes qui galèrent pour gérer la situation et qui vont perdre au passage quelques millions d’euros, les aéroports de province qui peinent à venir en aide aux passagers, ont du mal à comprendre ?

Comment 48 personnes peuvent-elles prendre autant de personnes en otages, en pleine période de vacances scolaires, avec des répercussions en cascade sur l’industrie du tourisme ? Pourquoi le personnel non gréviste – 830 moins 48 ça fait quand même 782 contrôleurs - n’est-il pas en mesure de faire fonctionner le service ?

Les 48 contrôleurs ont-ils raison de protester contre des modalités de cette réorganisation du contrôle aérien en région parisienne ? Certaines mauvaises langues avancent sur ce mécontentement est dû à la perte de la majorité syndicale de la CGT qui s’en suivrait. Leurs représentants disent plus simplement que les modalités de la phase intermédiaire de regroupement à Roissy-CDG en 2011, en attendant la construction d'un centre unique définitif à Athis-Mons en 2015, ne leur conviennent pas.

La Direction générale de l'aviation civile avance, elle, ses arguments. Il s’agit de rendre le trafic au-dessus de la région parisienne plus sûr, plus fluide et moins polluant. Comme c’est le cas à New York, Londres…Lyon et Nice, les contrôleurs gèrent ensemble les approches des deux aéroports. De plus, la nouvelle configuration permettrait d’augmenter le trafic aérien et de modifier les trajectoires au-dessus des zones urbaines, au bénéfice des riverains. Qui s’en plaindrait ?

- mention : www.pariscotedazur.fr – février 2008 -
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