UMP : Cannes sans dessus dessous.

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Un véritable nœud en… huit sur la circonscription.

Il y a quelques semaines déjà, Olivier Tazé avait annoncé la couleur. Il ne se présenterait pas aux élections internes du parti et ne porterait pas sur les épaules le poids d’une défaite qu’il jugeait inévitable. Car, dans ce genre de match à deux, la comptabilité est vite faite. On sait dès le départ, avec très peu de marges d’erreurs, qui l’emportera. Les partisans de Bernard Brochand et de David Lisnard avaient fait leurs comptes, largement minoritaires ils ne voulaient pas renouveler la désagréable expérience des dernières années, celle de ne pas pourvoir placer des membres de leur équipe parmi les représentants locaux et nationaux de la 8ème circonscription.

Ils auraient pourtant eu tout le loisir - sept ans - d’inverser la tendance,. Ils ne l’ont pas fait, pourquoi ? Un manque d’intérêt pour la dynamique interne du parti ? Une inaptitude à rassembler autour de leur nom et de la crédibilité due à leur élection ou réélection ? Quand on est au pouvoir, on a pourtant de sérieux arguments pour décider les gens à s’engager, surtout ceux qui ont intérêt à le faire. Ils sont à priori nombreux à, un jour ou l’autre, être en situation de frapper à la porte de la mairie… et à être écouté.

Comment placer ses pions ? La règle est pourtant simple, basée sur la démocratie la plus ordinaire. Il faut convaincre le maximum de ses amis et fidèles d’adhérer au parti et de voter pour son ou ses candidats le moment venu. Mais, il n’est pas apparemment aussi facile que ça de transformer des sympathisants en adhérents, qui eux seuls votent…

Malgré la réélection de Bernard Brochand à la mairie et à l’Assemblée nationale, malgré l’élection de David Lisnard au Conseil général, l’appareil du parti appartient toujours aux émules du maire de Mandelieu, Henry Leroy. En l’absence de ce dernier, apparemment toujours pas réintégré, ce sont ses proches qui s’installent aujourd’hui aux commandes. Christine Le Quilliec devient la déléguée de la 8e circonscription tandis que Monique Robory-Devaye, David Konopnicki et Jean-Valéry Desens représenteront au conseil national de l’UMP leur circonscription. Il faut y ajouter aussi Jacqueline Héricord, candidate malheureuse à sa réélection au Conseil général sur Cannes Est.


- la Maison du Mouvement, marché Forville -

Les perdants – ceux-là qui se sont mis hors jeux en refusant le jugement des urnes – ne désarment pas pour autant. Ils se défendent en annonçant une pétitions de 800 adhérents et sympathisants sans dévoiler le pourcentage des uns et des autres… Ils justifient leur boycott en affirmant avoir constaté des anomalies en amont du scrutin et argumentent sur l’attitude partisane de Michèle Tabarot, oubliant au passage que Bernard Brochand avait soutenu la candidature de David Lisnard contre Jacqueline Héricord conseillère UMP sortante… Peaufinant leurs répliques, ils s’organisent autour de la Maison du Mouvement, marché Forville, sorte de siège social officieux, destiné à concurrencer celui, officiel, de l’UMP, trop excentré à leur goût…

Chacun accuse l’autre de n’avoir pas respecté les règles internes du parti. Ils n’ont sans doute pas tort. Ce qui ressort néanmoins, c’est cette quasi impossibilité pour eux de travailler ensemble. Comme au parti socialiste, une profonde détestation les sépare…

Y a-t-il à propos une "commission de récolement" à l'UMP ?