Les législatives : l'UMP a fait ses choix,

des nouveaux venus et des laissés pour compte.

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Catégorie Les paradoxales

Chef de clan, Jean-Claude Gaudin a bien tenté de faire le ménage et de dépoussiérer les bancs UMP de l'Assemblée nationale.

La plupart des 365 députés sortants resteront en place. Parmi ceux qu'on ne reverra plus ( ils sont trente), des noms connus restent sur le carreau. Édouard Balladur, Alain Madelin, Jean de Gaulle, Robert Pandraud, René André, Guy Drut font du nombre. Touchés par la limite d'âge ? On sait pourtant qu'il n'y en a pas et que la politique conserve. Victimes d'affaires dérangeantes ? Si c'était le cas, celui de notre ancien médaillé d'or de passage de haies n'aura pas passé la dernière…Espoir déçu, carrière vue au rabais ? Pour certains, on ne saura jamais les vraies raisons de leur mise à l'écart, tout juste peut-on les deviner….

Parmi les surprises du chef, le retour d'Alain Carrignon, l'homme qui connu de l'intérieur l'état déplorable des prisons françaises. Ce fut le choix des militants et la Commission nationale des investitures se rangea à son avis. Curieusement, ce ne fut pas le même argument qui prévalut pour la circonscription cannoise. Le député sortant, Bernard Brochand, se trouvait en concurrence avec un ancien gendarme, maire de Mandelieu, Henry Leroy. Que croyez-vous qu'il arrivât ? Le député sortant, premier nommé, l'emporta à Paris contre le vote des militants locaux qui, de façon écrasante, avaient donné leur confiance à son opposant…

Autre cas atypique, celui d'Eric Ciotti, ami d'enfance de Christian Estrosi et son chef de cabinet à la présidence du Conseil général des Alpes Maritimes. Il réduisit à néant les espoirs du député sortant, Jérôme Rivière qui ne vit le coup venir.

Les ministres UMP seront quasiment tous au départ, entraînant avec eux deux nouveaux : Philippe Bas et Jean-François Lamour qui a gagné, tout au long de son aventure ministérielle, beaucoup de crédibilité. Courageusement, Dominique Perben se positionne dans la perspective d'un affrontement aux municipales de 2008, avec le sénateur maire PS de Lyon, Gérard Collomb…en se présentant sue la 4ème circonscription du Rhône. On imagine que les RG lui ont communiqué des chiffres rassurants…

En matière de parité hommes-femmes, l'UMP n'a pas réussi à respecter la loi et devra payer une forte amende. Mais le parti amené par Nicolas Sarkozy ne fait pas de complexe vis à vis du PS. Secrétaire national aux élections, Alain Marleix, dénonce un astucieux tour de passe-passe. D'après lui, la parité parfaite n'est que de surface. Lors des négociations avec ses partenaires, le PS a tendance à leur laisser des circonscriptions attribuées primitivement à des femmes…sacrifiées en l'occurrence sur le bûcher du principe de réalité…