Bateaux de croisière. La décarbonation à l’ordre du jour…
La conférence des Nations unis sur l’Océan qui vient de se dérouler à Nice, a traité de nombreux problèmes notamment de l’impact de l’industrie de la croisière sur l’environnement, le tout dans un contexte de développement durable.

Sur la Côte d’Azur, surtout pour Cannes, Nice et Villefranche-sur-mer, les interrogations soulevées sont d’actualité. Ses habitants on vu, d’année en année se développer ce commerce et, la plupart le juge envahissant quand d’autres s’inquiètent que cette promiscuité ait des conséquences indésirables sur leur santé. Cette réunion internationale fut l’occasion de faire le point sur ce sujet et d’envisager des mesures permettant de trouver un équilibre entre les inquiétudes légitimes des uns (appuyées par des experts) et les intérêts économiques que cette industrie génèrent pour certains autres.
Le ministre chargé des transports, Philippe Tabarot, un local, déclarait : « Avec le soutien de l’État, les entreprises maritimes françaises et européennes ont engagé depuis plusieurs années un effort important pour se décarboner. Nous devons désormais aller plus loin, en garantissant des règles équitables pour tous. Le fléchage des crédits ETS constitue un levier essentiel pour accélérer cette transformation. Cette dynamique ne concerne pas uniquement le fret : la charte pour une croisière durable en Méditerranée, que nous renforçons en 2025 avec les plus grands armateurs de croisière mondiaux, fixe de manière inédite à l’échelle internationale des objectifs volontaires et ambitieux de réduction de l’impact environnemental des bateaux de croisière. »
Il apparaît que pour le transport maritime (fret ou croisière) les trois leviers pour transformer le secteur et obtenir des résultats probants sont les mêmes. Il s’agit d’efficacité énergétique qu’on pourra améliorer par l’optimisation des carènes, un meilleur entretien des navires, la mise en œuvre de systèmes d’économie d’énergie, un routage météo encore plus performant. Il faut viser à plus de sobriété par la réduction volontaire de la vitesse des navires (jusqu’à -30 % d’émissions possibles), à la limitation des voyages à vide, à la mutualisation du fret. Il convient aussi de l’attaquer à la transition énergétique notamment par la substitution progressive du fioul lourd par des carburants, sources d’énergie et technologies décarbonés.
Un autre type de « carburant » pourrait permettre de décarboner une partie des émissions du secteur : c’est la propulsion vélique ! C’est l’énergie la plus décarbonée qui soit et la France est championne dans ce domaine. Le vélique pourrait ainsi permettre de baisser jusqu’à 30% les émissions de gaz à effet de serre des navires. Chiche !
- Le transport maritime représente environ 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). En l’absence de mesures fortes, ces émissions pourraient atteindre 130 % de leur niveau de 2008 en 2050… 100 000 navires de transport, c’est la taille de la flotte mondiale à décarboner.

- Cannes, les "bétaillières" sont de sortie... (c) PCA -