L'entreprise "Atypique" intègre donc le Top 120 des start-up à impact français. Une reconnaissance pour son engagement contre le gaspillage alimentaire. Spécialisée dans la distribution de fruits et légumes déclassés, l'entreprise s'engage à sauver des tonnes de produits chaque année en les achetant directement aux producteurs français à un prix équitable. Son modèle transparent lui permet de proposer des produits frais, de saison et à 90% labellisés (BIO ou HVE) à des prix jusqu'à 50% moins élevés que ceux des distributeurs traditionnels. À travers ses actions, elle promeut une alimentation durable tout en soutenant les producteurs locaux.

Chaque année en France, 11 % de la récolte est gaspillée directement dans les champs, car elle ne correspond pas aux standards attendus. Cela représente environ 1,3 million de tonnes de fruits et légumes qui ne seront jamais consommés et un manque à gagner pour les agriculteurs estimés à plus d’1 milliard d’euros. Un comble quand on sait que les Français peinent actuellement à se nourrir et le monde agricole a bien se rémunérer... Cette situation est d’autant plus regrettable que 50 % du gaspillage des fruits et légumes en France, se fait directement chez nos producteurs, des produits qui ne quitterons même pas l’exploitation.

C’est pour en finir avec cette situation que la start-up Atypique a décidé de structurer la filière des fruits et des légumes déclassés en BtoB. Pour rappel, un produit déclassé, est un produit gustativement parfait, mais ayant un défaut esthétique, de calibre ou de forme, voire même en excédent de production. Simon et Thibault, les fondateurs se réjouissent que « depuis notre lancement en mars 2021, nous avons déjà réussi à sauver 2 000 tonnes de fruits et légumes, dont 1400 depuis janvier 2023, en accompagnant une centaine de producteurs. »

Atypique a déjà fait ses preuves avec plus de 600 clients sur différents segments. Comme la restauration collective avec de grands groupes (Newrest, Sodexo, API restauration, Dupont restauration...) et la restauration commerciale, avec notamment des groupes hôteliers comme Accor ou le Louvre hotel Group, et des traiteurs. Il travaille également avec des épiceries, des associations, la banque alimentaire... C'est simple, chaque professionnel peut devenir un client, faire des économies tout en soutenant l'agriculture française et la planète.

Le gaspillage alimentaire ne s’arrête évidement pas aux fruits et légumes. Tous les produits méritent d’être sauvés, c’est pourquoi Simon et Thibault ont pour projet d’étendre leur engagement à de nouvelles gammes de produits, comme l’épicerie, la boucherie, les laitages. 

• Pour la petite histoire, j’aime bien le parcours de Simon. Il vient d’une famille d’agriculteurs en Ardèche et s’est très tôt trouvé confronté au problème auquel il s’efforce aujourd’hui de remédier. L’impossibilité de vendre certains produits issus de la production familiale lui pose question, jusqu’au jour où pas moins de 50 % de la récolte de châtaignes se voit écartée du fait d’un calibre trop petit. Un projet humanitaire au Lesotho en Afrique du Sud lui confirme son sens de l’engagement qu’il décide de convertir dans l’entrepreneuriat : il s’agira de lutter contre le gaspillage alimentaire. Il rencontre en mars 2021 Thibault, justement en quête de sens dans son activité professionnelle. Ce dernier quitte son CDI au pied levé pour rejoindre une aventure dont il sent la beauté et la force.