Victor Hugo, témoin Siège de Paris et de la Commune…

Catégorie Les paradoxales

En septembre 1870, Victor Hugo foule le sol de France après 19 ans d’exil. Son émotion et son bonheur sont immenses. Pourtant, malgré la fuite de Napoléon III et la chute de l’empire, l’allégresse ne règne pas dans les rues de Paris. De la défaite de Sedan à la Semaine sanglante, ce sont près de neuf mois de combats et de souffrances que traversent les parisiens de tous bords.


Hugo fait le choix de ne pas quitter Paris pendant le Siège, lui qui a été absent si longtemps. Il publie « L’Année terrible » (1872) et « L’Art d’être grand-père » (1877), deux recueils de poèmes où le souvenir de ces événements tragiques se mêle à un appel à l’indulgence et à la paix. Appel qu’il renouvelle, lorsqu’il prononce en 1876, un vibrant plaidoyer au Sénat en faveur de l’amnistie pleine et entière des Communards.

L’exposition « L’Année Terrible », organisée à l’occasion des 150 ans de la parution de ce recueil de poèmes de Victor Hugo, est l’occasion de découvrir certains épisodes marquants de la fin du Second Empire, du Siège de Paris et de la Commune, tels que Victor Hugo les a vécus. Centrée autour de la chronique des évènements parisiens et de leur ressenti par le poète, l’exposition présente le déroulement de cette année particulière. Elle met en scène Victor Hugo dans son rôle de témoin du désastre, d’élu de l’Assemblée de Bordeaux, mais aussi de père touché une nouvelle fois par le deuil, avec le décès brutal de son fils Charles. 

En cheminant au long de cette œuvre littéraire, l’exposition propose au visiteur de découvrir différentes facettes de Victor Hugo, homme public, mais aussi père et grand-père, soucieux du bien-être de ses petits-enfants, Georges et Jeanne. Des documents inédits, issus des collections du musée, mettent également en lumière la personnalité d’un proche du cercle de Victor Hugo : Ernest Lefèvre. Ce neveu d’Auguste Vacquerie, avocat, élu de la ville de Paris, est poursuivi après la Commune pour des agissements contraires au Gouvernement, avant de faire l’objet d’un non-lieu.


- François Flameng « Nos morts », 1886 © Yohann Deslandes -

Maison Vacquerie - Musée Victor Hugo
Villequier Seine-Maritime
Exposition du 17 septembre 2022 au 26 février 2023