Immobilier : la fièvre parisienne des prix s’étend à la province…
La profession de notaire met ses membres en situation d’appréhender au mieux un marché en sans cesse évolution. Un marché qui reflète la demande et l’offre ainsi que les fluctuations que peuvent amener les lois votées. Maître Philippe Buerch, notaire à Cannes livre ici une analyse qui s’appuie sur la réalité du terrain :
- agence immobilière cannoise John Taylor -
« Dans un contexte de début d’année quelque peu morose, en pleine crise sociale des retraites et face à l’épidémie du Coronavirus, les acteurs de l’immobilier étaient naturellement en droit de s’interroger sur l’état du marché et si le pessimisme ambiant était destiné à perdurer.
Ces derniers chiffres publiés attestent de la vigueur du marché parisien et de celui des autres régions françaises. Si l’immobilier neuf a semblé s’essouffler en 2019, les perspectives de 2020 paraissent se présenter sous leur meilleur jour, face un marché dynamique indéniable et où la demande, poussée par des taux toujours aussi attractifs, est plus forte que l’offre.
Les prix dans l’ancien se stabilisent avec un effet naturel à la hausse dans un marché français toujours aussi attractif. La Côte d’Azur n’en finit pas de séduire par ses charmes naturels, et la savante alchimie entre un territoire méditerranéen, d’une part, et rural et montagnard d’autre part. Ces nouvelles sont à mettre à l’actif d’une année 2020 que chacun des acteurs de l’immobilier espère des plus prometteuses.
Le département des Alpes maritimes fait partie du trio de tête des départements dans lesquels la part des acquéreurs étrangers non-résidents est la plus importante (plus de 10% pour les Alpes-Maritimes, et 5,5% pour le secteur Provence Alpe Côte d’Azur Corse). Il est également à noter que les prix d’acquisitions par les non-résidents sont plus élevés que ceux des résidents (biens achetés 1.8 fois plus cher que ceux des résidents). Les acquisitions réalisées par les Italiens sont en baisse significative, et celles réalisées par les Belges et Scandinaves sont en revanche en hausse.
Sur l’ensemble des communes, la tendance, sur la période 2008-2018 est à la baisse de la proportion de non-résidents. Ainsi, de 39% en 2008 sur la Commune de Menton, la part de transactions réalisées par des étrangers non-résidents est passée à 15% en 2018. Pour Cannes et sur la même période, nous sommes passés de 21% à 10%. »
Philippe Buerch