Château Escot 2010,
un rouge pour la rentrée...
Les vacances sont finies, le rosé n’est plus qu’un souvenir, quoique... Il faut penser aux choses sérieuses pour des repas qui compenseront le manque d’ensoleillement et de chaleur...
Le millésime 2010 du Château Escot, validé par Michel Rolland, semble fort approprié à faire la césure. Complexe et racé, sa belle robe grenat aux reflets pourpre fait rêver. Majoritairement issu de cépages de cabernet-sauvignon (70%) dans cette appellation où le merlot domine, ce vin ce révèle équilibré et surtout puissant. Les conditions climatiques très favorables ont permis une maturation lente et très harmonieuse des raisins. Après une macération pré-fermentaire à froid et une vinification traditionnelle, le vin est élevé 18 mois en barrique avec un faible pourcentage de bois neuf, pour souligner son expression sans le marquer.
Les œnologues disent qu’il a un nez très expressif, harmonieux, s'ouvrant d'abord sur des notes de framboise et de groseille, puis de cassis, de menthol et de café froid. Sa bouche est souple et ronde en attaque, se développant avec ampleur sur une structure à la belle trame tannique dotée de superbes tanins riches et crémeux. Soutenue par une belle acidité, elle évolue avec droiture et netteté jusqu'à une finale longue et épicée. Beaucoup de potentiel de garde. Néanmoins, on pourra, refroidi à 18°, le déguster cet automne avec une pièce de bœuf grillée, une souris d'agneau, un rôti de veau ou de porc. On peut aussi attendre cinq à six ans pour le marier à un gibier à plumes ou un civet de lapin. Il convient également idéalement avec des fromages à pâte pressée. Prix : 15 € chez les cavistes.
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Château Escot fut racheté en 1991 par l’homme d’affaires bourguignon Hubert Rouy. Ce beau cru bourgeois de 16 hectares, avait en effet acquis lentement mais sûrement une stature qui honore désormais son classement et son magnifique terroir d’argile mêlé de calcaire. Lors de sa reprise, une conjoncture difficile n’avait pas empêché le nouveau propriètaire de procéder à d’indispensables mais coûteux travaux : le ravissant château XVIIIème, le vignoble et le chai laissaient transparaître un manque chronique d’entretien. Après une rénovation exigeante portée par une réelle passion du vin, le domaine avait retrouvé son charme originel qui l’avait fait classer dès 1868. Depuis 2004, Bruno Rouy, le fils d’Hubert, œnologue de formation conduit une équipe efficace et il a su faire évoluer le style des vins. Cette politique a porté ses fruits puisqu’en 2008, le château retrouvait sa place dans le classement des crus bourgeois et depuis, se voit confirmé chaque année dans son statut.