Monaco : les bons choix de l’Hôtel Fairmont
qui place le luxe à son summum...
Quand le groupe a racheté l’ancien Loewe de Monaco, probablement le plus grand complexe hôtelier de la Côte d’Azur, il fallait repositionner ce superbe navire selon la philosophie du groupe. Si chambres, casino, espaces séminaires étaient déjà en place, au niveau de la restauration, il y avait tout à revoir. Alors, judicieusement, ils ont fait appel à un « bâtisseur », Maryan Gandon, qui a, au cours de ces dernières années, installé la restauration à La Grande Epicerie de Paris, revu toute la restauration de l’hôtel Carlton de Cannes, et réalisé bien d’autres créations en France et dans le monde.
- Philippe Joannès, Isabelle Forêt (œnologue et journaliste), Pierre Seillan -
Un créateur est là pour mettre en place un concept. Au bout
de 4 ou 5 ans, il faut envisager de consolider les fondations créées. Alors, le
Fairmont a demandé à Philippe Joannès, Meilleur Ouvrier de France, chef reconnu
qui a œuvré durant 17 ans au sein du groupe Lenôtre, de relever ce nouveau
challenge. On est dans la continuité, chacun de ces chefs talentueux étant
parfaitement complémentaire. Maryan Gandon est parti vers d’autres horizons,
créer d’autres grands concepts, Philippe Joannès retourne à ses premières
amours : l’hôtellerie de luxe.
À ce jour, il s’occupe activement du restaurant
gastronomique, « L’Argentin », en modelant une carte à son image. La
particularité de ce restaurant est que la salle à manger ressemble étrangement
à une salle de manger de bateau de croisière.
Juste à côté, dans l’immense lobby, au bar « Le
Saphir », une nouvelle formule snacking, avec tapas, vient d’être
instaurée, pour un petit creux dans la journée, ou un apéritif particulièrement
convivial.
Quant à « L’Horizon », en terrasse au dernier étage, le restaurant
d’été qui a ouvert pour Pâques, il ressemble au pont supérieur d’un grand
bateau, avec une vue panoramique sur la Méditerranée jusqu’à l’horizon, où Philippe
Joannès décline une cuisine provençale de terroir, avec des connotations
italiennes.
Est-ce par hasard si le Fairmont a organisé un « Wine
Diner » à l’arrivée de son nouveau chef ? Si c’est le cas, le hasard
fait bien les choses ! Pour cet événement, qui a commencé dès l’après-midi
avec des dégustations de vins, ils ont fait appel à l’un des vignerons français
les plus atypiques : Pierre Seillan. Avec ses terroirs de vins rouges, sa
philosophie est avant tout de respecter les droits du sol, d’écouter le message
de la terre. Il veut bâtir une architecture du vin en tenant compte des
énergies des terroirs. Si le vin n’est pas une nécessité, il devient
indispensable dans la notion de plaisir épicurien.
Atypique, ce vigneron, c’est le moins que l’on puisse dire.
Son parcours a commencé aux « Cadrans de Lassèque », Saint Emilion
Grand Cru. Il s’est vite rendu compte que, pour évoluer, il fallait voir
ailleurs. Et le voilà parti aux Etats-Unis, en Californie, en appellation Napa
Valley et Sonoma-Russian Valley, où il arrive à obtenir un 100 sur 100 au Guide
Parker avec ses cuvées « La
Muse », « La Joie » et « Le Désir ». Il
continue son rôle de globe-trotter avec un vignoble toscan de 90 hectares.
Aujourd’hui, toute la famille a quitté le Bordelais pour s’installer en
Californie. Ce n’est ni pour le « fun », ni pour le goût du
dépaysement, mais simplement pour arriver à évoluer : là-bas, un
entrepreneur est non seulement apprécié, mais en plus, on lui laisse toute
liberté de continuer à créer. Certes la douceur de vivre française lui manque
de temps en temps (il a quand même gardé un pied-à-terre en France), mais au
lieu d’être envié, voire critiqué par ses compatriotes, en, Californie, il peut
continuer à avancer sans entraves. Cherchez l’erreur !
Voici le menu des accords et vins proposé ce soir-là, dont
tous les plats sont à la carte de printemps : Légumes de première
cueillette, croquants, à l’embeurré de truffe noire avec le vin toscan Arcanum 2006 ; Risotto carnaroli crémeux
aux seiches et pistou de persil plat avec
un Château Lassèque 2006, Saint Emilion Grand Cru ; Filet mignon de
veau cuit doucement, salsifis aux aromates et jus réduit au citron confit avec un Château Lassèque 2009, Saint Emilion
Grand Cru ; Craquant de chocolat pur Caraïbes et légèreté de
mascarpone à la passion avec « La Vérité » 1998, l’un des
fleurons de la gamme californienne.
- Fairmont Monte-Carlo – 12 avenue Spélugues – MC – 98000 – Monaco - Tel : (00-377) 93 50 65 00