Jean-Luc Mélenchon devant François Hollande d’après les derniers sondages

tandis que Marine Le Pen obtient le même pourcentage que Nicolas Sarkozy.

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Les sondages nous manipulent-ils ? Les sondages nous mentent-ils ? Il ne se passe pas un jour sans que nous soyons abreuvés par des chiffres affirmant avec certitude que les Français, les femmes, les hommes, les ménagères, les jeunes, les vieux... pensent ceci ou cela, qu’ils vont voter pour Marine ou pour Joly dans tel et tel pourcentage.

On s’étonne que cette science si aléatoire puisse prendre autant d’importance sur le cours des évènements. Comme dirait l’autre, c’est qu’on a bien voulu, que ça fait l’affaire de petits malins qui ont trouvé là un créneau juteux, mais aussi des politiques qui dépensent beaucoup d’argent pour savoir où ils en sont avec le public mais surtout, et c’est notre conviction, pour manipuler l’opinion.

Mais quel est donc l’intérêt de ce dernier sondage qui, avec beaucoup d’audace, nous laisse croire que Jean-Luc Mélenchon dépasse François Hollande dans les intentions de vote des Français tandis que Marine Le Pen est à égalité avec Nicolas Sarkozy ? On croit rêver, car, si cette improbable nouvelle se confirmait, on pourrait voir au deuxième tour un affrontement entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen... un scénario hier impossible.

Les sondages se croisent et se décroisent. Il n’y a pas si longtemps Sarkozy était aux oubliettes, maintenant c’est Hollande qui plafonne. Dans la ronde des sondages celui-ci, TNS Sofres, indique que « seuls 19 % des Français estiment que les politiciens respectent leurs promesses de campagne, 88 % non ». Décidément, Charles Pasqua est toujours dans le coup... Cet autre qui concerne les électeurs potentiels de Mélenchon : pour 48% d’entre eux, c’est avant tout parce qu'ils adhèrent à ses idées, pour un autre 48% c'est pour envoyer un message à Hollande, ce qui confirmerait le sondage, mentionné plus haut, qui le voit devant le candidat du PS et pourquoi pas Président d'une sixième République.

Si la définition du dictionnaire Larousse à propos du sondage d’opinion est claire : « procédé de recueil d'observations par questionnaire standardisé sur des individus appartenant à un échantillon représentatif d'une population plus large, dans le but de connaître les attitudes ou les comportements de cette population à propos d'un problème économique, politique, culturel », les modalités concernant l’échantillonnage sont bien mystérieuses. Elles  laissent planer le doute quant à la fiabilité de toute l’opération. Combien faut-il interroger de Français pour proclamer avec autorité : « les Français pensent que... » ?

Restons donc prudents, en ce dimanche 1er avril, à propos des sondages, des sondés, des sondeurs.