Les Plages Électroniques ont failli danser sous la pluie

Plus de peur que de... vide pour la seconde soirée cannoise. Pour la troisième et dernière, ce soir, la météo s'annonce propice.

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L’automne s’invite en juillet. Il se murmure que les touristes restés en France, pouvoir d’achat en berne, boudent les côtes atlantiques. Les Alpes-Maritimes sont également concernées surtout depuis la semaine dernière où un orage a fait trembler le principal événement festif du littoral : les Plages Électroniques.

La température était encore tiède mais le ciel au loin assez gris pour que les organisateurs prennent, dès le matin même, les devants en publiant, via réseaux sociaux, la météo de la soirée : juste à temps ensoleillée. Mais à 17h tout s’accélère : les nuages menaçants se déversent sur la région provoquant une pluie de commentaires inquiets sur le site officiel du festival. Malgré le tonnerre du milieu d’après-midi, le spectacle balnéaire est maintenu, la météo marine annonçant le ciel bleu à 17h45.

Sur place, les bénévoles se sont pressés pour monter le plus vite possible, sous la pluie, la scène des DJs du soir. Les spectateurs n’ont pas totalement suivi malgré la multiplication des messages d’avertissement des organisateurs mais il est encore tôt. Le sable est humide, assez pour apprécier une légère fraîcheur dans un mois caniculaire. L’averse n’a pas eu que de mauvais côtés car elle a saisi au vif les châteaux de sable des plagistes donnant un air ludique au panorama. Les futurs danseurs ne se sentant pas totalement à l’heure du tempo s’amusent à faire les cent pas sur la grève créant des sculptures pédestres éphémères.

- back stage…

Tout était parfait pour faire oublier aux spectateurs le temps maussade de la journée. Un stand de sandwichs exotiques, souvenir du festival Martizik antillais, donne du soleil au cœur des participants. Le pari est vite gagné puisque tandis que la Djette DNA joue de son doigté habile, les premiers nageurs esquissent quelques brasses et éclaboussures. La scène ne reste jamais vide puisque le lyonnais Douster, préférant troquer ses habits excentriques pour une tenue estivale banale, prend vite le relais. Le DJ ondule en même temps que ses mixs qui ne sont pas pour déplaire au parterre de fidèles. Des habitués mais pas assez de spectateurs, surtout comparé à la semaine précédente.

La foule se prépare pour 22 heures et pour Sound Pellegrino Thermal Team. Derrière ce nom aquatique, se cachent deux pontes de la scène électro rap actuelle : Orgasmic et Teki Latex. La production électronique de ces 2 collaborateurs au sein du groupe parisien TTC est si fluide que Teki Latex se permet quelques fois de quitter le derrière des platines pour le devant de scène. Il est alors plus animateur que musicien en incitant les foules à hurler et à danser. Et ce, selon la musique hip hop, électro ou… indienne.

- le groupe Foreign Beggars -

Dans les coulisses, le trio londonien Foreign Beggars s’entraine à haranguer les foules. Sur les planches, ils font l’effet de comètes en se renvoyant la balle, des platines au micro. Le public est pleinement satisfait de cet univers gangsta qui s’agite devant eux. Et les organisateurs ? Avec un score de 8 190 spectateurs, ils peuvent se féliciter de cette affluence plus qu’honorable pour une soirée démentielle. Le prochain rendez-vous est pris pour ce soir.

Solène Lanza