Iter, la poule aux œufs d'or du nucléaire.

Après moi, le déluge et la fusion nucléaire !

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On avait déjà vu les élus, les chefs d'entreprises et toute la population concernée, descendre dans la rue en faveur du Super Phénix. Personne autour des centrales nucléaires ne se plaint vraiment de leur omniprésence et de leurs potentiels dangers. Les communes qui les accueillent bénéficient de substantiels impôts locaux. Les subsides recueillis permettent de financer un confort de proximité que tout le monde apprécie, stades, piscines et autres installations collectives tels qu'hôpitaux, routes, écoles.

Le projet du futur réacteur de fusion expérimental Iter, ne fait pas exception à cette constatation. Comme un seul homme la Provence institutionnelle s'est mobilisée en faveur de son installation sur son territoire. Jusqu'à éditer un luxueux livret intitulé "Iter sur le site de Cadarache, le plébiscite de la Provence". Quant aux propriétaires fonciers, ils se frottent les mains, la valeur de leurs biens doublera ou triplera dès que le projet sera entériné.

On ne parle plus que des retombées économiques évaluées à 3 milliards d'euros alors que le coût total du projet serait de 10 milliards d'euros sur 30 ans. Oubliées toutes les incertitudes du nucléaire, les risques sismiques, les risques de pollution, les résultats aléatoires du projet alors que les recherches sur les énergies renouvelables piétinent, fautes de budgets. L'immédiate prospérité engendrée fausse le débat et la réflexion sur le long terme. Et, qui peut lutter en France face au tout puissant lobby du nucléaire ?
C'est la raison économique qui l'emporte encore une fois !