Politiquement Cannes… septembre 2001,

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flash-back…

- Le dossier de l’ASC alimente les bruits de couloir et de vestiaire et nourrit les rumeurs les plus folles. Pour répondre aux vœux du maire « de laisser œuvrer le comité de pilotage en paix et qu’ainsi les joueurs puissent se concentrer sur la priorité sportive », nous n’ajouterons rien à la polémique. Nous attendons, confiants, l’issue de cette saga politico-financière et sportive. Nous souhaitons, dans l’intérêt de tous, un « happy end ».

- C’est parfois en pleine canicule que le maire, ses adjoints et ses conseillers, se sont pliés à un difficile exercice de démocratie de proximité. Pas moins de six réunions de quartiers pour le seul mois d’août. Bernard Brochand a fait le choix de rencontrer la population dès le début de son mandat, ce qui est chose rare. Il a pu évaluer ainsi leurs soucis les plus ordinaires et les aspirations de ses administrés. De mesurer les difficultés quasi insurmontables de satisfaire tout le monde. Car, comme il le constatait, les aspirations du public sont diverses et variées. À un moment ou à un autre, elles s’opposent. Ainsi à La Bocca où se heurtent ceux qui veulent davantage d’animations (une animation qui engendre son lot de nuisances sonores et de risque de dérapage) et les pères peinards, amateurs de calme et de sérénité. C’est bien entendu au maire de trancher et de prendre les risques politiques que cela implique.

- À un lecteur qui s’étonnait de lire les nouvelles du football cannois… professionnel, sous cette rubrique… politique, nous répondons volontiers qu’à partir du moment où le contribuable participe largement à son financement, elles y sont à leur place. La ville qui se porte généralement garant aurait, en cas de faillite du club, une impressionnante facture à régler. Nous n’osons donner de chiffre. Et c’est sans doute aussi à cause de cela que le maire s’est impliqué à ce point sur le dossier. Pour trouver une solution qui… pénalise le moins possible la ville.

- Il y a des gens qui font de l’argent, beaucoup d’argent, avec le foot, et dans un système libéral c’est très bien. Mais le faire sur le dos de l’humble citoyen pas toujours supporter ou fervent de ce sport, c’est contestable.

- Même les supporters sont lucides, ainsi René Demartini qui compare son club à un citron pressé. Qui sont ceux qui l’ont ainsi pressés? Chacun à sa liste de noms !

- On peut adresser beaucoup de reproches à l’ex-repreneur du club rouge et blanc, Gian-Roberto Lanfranchini dont celui de vouloir faire de l’argent, mais n’est-ce pas la finalité d’un entrepreneur privé. A-t-il tort lorsqu’il déclare que la masse salariale est actuellement celle d’un club de 1ère ou de 2ème division, pas celle d’un club de National ? Pourtant les salaires des joueurs ont été, paraît-il, revu à la baisse. Ils oscillaient entre 12 000 et 80 000 francs par mois, auquel il faut ajouter une prime de résidence, de zéro à 3 000 francs, sans compter les contrats annexes avec les sponsors.

- Le transfert des jeux du Carlton vers le Palm Beach est devenu lui aussi une affaire politique. David Lisnard, l’adjoint du maire et le suppléant du député, accuse le ministre de l’Intérieur des pires machinations. Le refus de ce transfert aurait des causes politiciennes. Cela reste à prouver car, pour ceux qui connaissent un peu le dossier, cela fait des mois que les probabilités n’étaient pas du tout en faveur d’une autorisation.

- Habitués à jouer, les Partouche ont perdu, sinon la partie, du moins un jeu. Ont-ils cru jusqu’au bout à une issue favorable ? En fait, ils ont parié sur le moyen terme. Preuve en est le fabuleux investissement que représentent les frais d’installations et le déficit chronique du Carlton Casino Club, premier établissement français de jeux de table, évalué cette année entre 5 et 7 MF.

- Mais c'est avec les machines à sous qu'on fait désormais du profit et le casinotier le sait qui demande par exemple, pour son casino de Juan, l’autorisation d’installer de nouvelles machines.

- Quant aux intentions des dirigeants du Carlton, elles étaient claires. La récupération du 7ème étage, longtemps programmée, rendait difficile une prolongation durable.

- Il n’y a pas si longtemps, on parlait de l’ouverture d’un 3ème casino et de Cannes comme d’un nouveau Las Vegas. Cet objectif s’estompe à l’horizon. La municipalité vit mal cette péripétie dont elle ne se sent aucunement coupable et qui la prive de taxes très appréciées en ces temps de crise.

- La Pantiero. Les concerts du mois dernier, n’ont pas fait l’unanimité du voisinage. On s’en serait douté ! Aucune initiative ne peut la faire, on dérange toujours quelqu’un. C’est le bruit qui, dans ce cas là, est source de conflit. Les uns le dénoncent, les autres le tolèrent même s’ils ne font pas parti du public visé, en faisant valoir qu’on peut faire un effort s’agissant d’une semaine par an, pour des soirées qui, somme toute, s’arrêtent vers minuit. Mais, il faut bien le comprendre, ceux qui dénoncent le nombre de décibels sont les plus démunis. Leur désir d’y échapper ne cause aucun désagrément aux autres, l’inverse n’étant bien entendu pas vrai. Nous gageons d’ailleurs qu’ils ne seront pas entendus… sans doute ne font-ils pas assez de bruit !

– publié en septembre 2001 -