Cannes politique, du Palm Beach à La Bocca :

jeudi soir, il faudra choisir, entre la cérémonie des vœux présentés par Philippe Tabarot et la réunion publique de Bernard Brochand.

Même jour, même heure. Il fallait le faire. Si c’est le hasard, il a bien fait les choses. Il faudra choisir. On n’aura pas l’excuse d’avoir été vu aux deux… Quelques petits futés s’y essayeront sans doute, mais quelques sbires, à l’entrée, se feront une joie de le faire savoir… à qui de droit. D’autant que l’éloignement géographique risque de leur poser problème. Philippe Tabarot est au Palm Beach - plus fréquemment loué aux opposants du maire Cannes qu’à ses partisans – Bernard Brochand, lui, est aux antipodes, à La Bocca, au Théâtre La Licorne.

Vœux, réunions publiques, sont des exercices de style, passages obligés, grandes messes, un peu à l’américaine. Les hommes et les femmes politiques se doivent de s’y conformer. Philippe Buerch préférerait des débats publics entre candidats. L’un n’empêche pas l’autre après tout. On constate, que ses propositions ont reçu peu d’écho parmi les autres candidats en situation d’être « éligibles ».

Annie Courtade. Un pas en avant, un pas en arrière. Le journaliste du Figaro a parlé d’elle comme étant la botte secrète de Bernard Brochand. Elle n’a pas confirmé mais apparemment, sans trop s’offusquer de la manœuvre. Y aurait-il de la fumée sans feu ? Sa réussite professionnelle et ses succès sportifs – elle est le moteur de l’équipe féminine de volley-ball de Cannes, deux fois championne d’Europe – la désigne comme une personnalité apte à drainer sur son nom nombre de… supporters. On se doute que sa présence sur une liste est fortement souhaitée et que les sollicitations ne manquent pas.

Cantonales : les suppléants, quantités négligeables ? On est en droit de se le demander, lorsqu’on mesure l’étourdissant silence de beaucoup de candidats à leur sujet. A leur décharge, la situation est nouvelle. Jusqu’à maintenant, les cantonales étaient des élections uninominales à deux tours. Si les deux tours auront bien lieu, chaque candidat devra… se munir d’un suppléant, obligatoirement de l’autre sexe. Une façon astucieuse de faire entrer dans les mœurs…la parité. A l’arrivée on ne pourra que constater que le fléau de la balance est toujours en faveur des machos…

Majorité présidentielle et départementale face aux investis de l’UMP. Si les instances dirigeantes n’ont trouvé que ça pour calmer le jeu à l’intérieur du parti, cela ne rend pas plus clair les différences entre les candidats se présentant avec l’une ou l’autre de ces étiquettes. Pour les électeurs de droite, le choix se fera, comme c’est le plus souvent le cas lors des municipales, sur la forme plus que sur le fonds. La personnalité, le sourire, la poignée de main, le petit mot gentil, la bise, l’embrassade… feront la différence. Et puis, la rumeur qui gonfle, la désinformation véhiculée par des « hommes des basses besognes » des candidats qui trouveront leur récompense en cas de victoire… La calomnie monnaie courante, maniée avec soin, est, elle, toujours capable de faire des ravages.

Gilles Cima, nouveau Centre mais pas nouveau en politique, a lui aussi misé sur la « majorité présidentielle ». Il serait donc en situation de s’en réclamer. S’en servira-t-il, s’il décide de se présenter aux cantonales sur Cannes Est ? Il se retrouverait – entre autres candidats - en présence de la conseillère sortante, Danièle Héricord, armée de son investiture UMP et de David Lisnard, UMP, proche de Bernard Brochand. Auquel pourrait bien se joindre, son ex camarade Paul Simonet qui est resté fidèle à François Bayrou et qui a du mal à digérer le départ de Gilles. Un autre règlement de compte… de campagne en perspective ?

Alain Dartigues

- mention : www.pariscotedazur.fr – janvier 2008 -
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