Les salons de chiot : l’exception qui confirme la règle…

Alors que l'interdiction de la vente de chiens et de chats en animaleries est actée mais encore peu respectée, les salons du chiot perdurent.


- chiots basenji, photo Pharao Hound -


Selon l’association Argos 42, 47,7 % des chiots vendus dans ces salons sont abandonnés ou maltraités. Ce qi est une aberration sachant que les refuges débordent et que les cas d’abandons et de  maltraitance animale ne cessent d’augmenter. D’après l’association, des salons du chiot continuent de se tenir en France. Elle a lancé , soutenue par un collectif d’associations et de personnalités engagées, une campagne nationale pour demander l’interdiction de ces événements. En moins de 48 heures, leur pétition aurait rassemblé plus de 20 000 signatures...

Les salons du chiot, événements où des chiots sont souvent vendus dans des conditions éthiques, légales et sanitaires discutables, mobilisent. Ces manifestations, échappant à une réglementation stricte, posent de nombreux risques. Malgré l'interdiction récente de la vente de chiens et de chats en animaleries, les salons du chiot échappent encore à une réglementation stricte. Le certificat d’engagement et de connaissance, obligatoire depuis 2022 pour encadrer les adoptions, est systématiquement ignoré, encourageant des achats impulsifs aux conséquences désastreuses. Ces événements favorisent des achats « coup de cœur » non réfléchis. Les chiots se retrouvent trop souvent abandonnés ou maltraités par des familles non préparées. 

Souvent aussi les conditions de transport et d’exposition sont inadaptées. De nombreux chiots parcourent des centaines de kilomètres pour être exposés dans ces salons. Ces trajets longs, combinés à des conditions d’exposition inappropriées, peuvent nuire gravement à leur bien-être et à leur développement. Ces pratiques entraînent un stress important pour les chiots, les rendant vulnérables à des maladies infectieuses telles que la toux du chenil ou la parvovirose. Le stress et les manipulations incessantes favorisent également des troubles comportementaux, qui compliquent leur adaptation dans leurs futures familles.

« Ces salons du chiot ne sont rien d’autre que des marchés de la souffrance animale. Ils doivent céder leur place à des pratiques d’adoption éthiques et responsables. » déclarait Baptiste Praud, président d’Argos 42, association fondée par un militant de 14 ans avec l’objectif de défendre et protéger les animaux.

Ce lundi 13 Janvier, l’association a expédié des courriers aux mairies de grandes villes et de communes leur demandant de prendre des mesures concrètes pour interdire les salons du chiot sur leur territoire. Ce courrier s’appuie sur un rapport détaillé qui dévoile les dérives de ces événements. Il s'inscrit dans une démarche d'évaluation des salons du chiot, en collectant des témoignages et des données précises auprès des participants. Un sondage a été mené pendant un mois via google form auprès d’un échantillon de particuliers et de professionnels afin d’analyser les perceptions et les expériences liés à ces événements. L'objectif est de dresser un état des lieux des risques perçus, des problèmes de santé observés chez les chiots achetés lors de ces salons, et de déterminer les actions nécessaires pour garantir un meilleur respect des normes de bien-être animal.

Le rapport accessible à tous via le lien ici