Lyon. A l’orée des convergences...

Vincent Munier nous réconcilie avec la forêt.

Les espaces forestiers sont le décor d’une vie foisonnante. Photographe des grands espaces sauvages, Vincent Munier parcourt les forêts françaises, en particulier celles des Vosges, depuis son enfance. Il propose, au Musée des Confluences, du 16 février 2024 au 13 avril 2025, un voyage visuel et sonore dans une nature en apparence familière mais souvent méconnue. Les images, fixes et animées, révèlent la faune qui peuple les forêts en invitant chacun à apprendre à observer, comme à l’affût, pour mieux s’émerveiller de cet univers grandiose et menacé.


- photo (c) Vincent Munier -


Au fil d’un parcours immersif, une vingtaine de photographies, semblant émerger d’entre les arbres, offrent d’abord un moment de contemplation. Du crépuscule à l’aube, des cerfs, lynx, grands tétras, chouettes ou pics noirs se devinent dans la pénombre ou derrière la brume. Subtiles, les images expriment toute la magie qui s’opère lorsque, après une longue attente, la patience de l’observateur est récompensée.

Un film original de 20 minutes, projeté sur grand écran, exempt de commentaires, immerge ensuite le public en forêt à la suite de Vincent, à la rencontre furtive des animaux : un voyage visuel et sonore propice à l’apaisement, comme en dehors du temps. Pour conclure ce voyage, Vincent Munier partage son travail, entre vision d’artiste et acte militant, avant de s’effacer lui-même : des captations de pièges photographiques rappellent la fragilité de nos forêts et la nécessité de les protéger.

Originaire des Vosges, Vincent se passionne très tôt pour la nature. À 12 ans, dissimulé sous une toile de camouflage, il réalise son premier cliché de chevreuil. Amoureux des grands espaces et voyageur de l’extrême, il se fait connaître par une écriture photographique unique, inspirée par les estampes japonaises et l’art minimaliste : la brume, la pluie, la neige et le blizzard habillent

paysages et animaux, dont on distingue parfois seulement les silhouettes. Désireux de montrer la beauté du monde sauvage, où la nature n’est pas encore transformée par l’homme, il poursuit désormais sa quête aussi en tant que cinéaste. Après avoir parcouru la planète, il s’attelle aujourd’hui à valoriser la vie sauvage de proximité.

  • Situé à la pointe de Lyon entre Rhône et Saône, le musée des Confluences ouvre aux horizons du monde. Héritier de collections de musées lyonnais aujourd’hui disparus, dont le musée Guimet et le Muséum d’histoire naturelle, le musée des Confluences propose un récit des origines, du vivant et de l’histoire de l’humanité par la mise en dialogue des sciences. Inédit dans l’univers des musées européens, le musée des Confluences invite tout un chacun à l’émerveillement et au partage des savoirs. Il est le musée le plus visité de France après les grands établissements parisiens.