Voyages : conseils santé…
Il est coutume de dire que les voyages forment la jeunesse mais parfois, ils se révèlent être des expériences redoutables, douloureuses et susceptibles de faire exploser le budget prévu. Daniel Boulanger, Directeur Médical d'Europ Assistance, aborde ici le sujet et prodigue quelques conseils. Extraits :
- Bangkok, photo RD -
« Pour un voyage à Marseille ou à Bangkok, les préparatifs ne sont pas les mêmes. Si le choix se porte vers une destination lointaine, en Asie ou en Afrique par exemple, le voyageur est invité à se rendre sur le site officiel gouvernemental (comme Ariane ou Conseils aux Voyageurs) pour vérifier le degré de dangerosité du pays de destination et éviter ainsi les zones sensibles. Pour éviter toute mauvaise surprise, il convient également de vérifier sur les sites spécialisés (comme le site de l'Institut Pasteur ou le Centre de Vaccinations Internationales) les vaccins et traitements requis ou obligatoires pour entrer dans certains pays (paludisme, fièvre jaune, …).
Lors de la préparation des bagages, même s’il est évident que les tenues estivales devraient occuper une place de choix, la trousse de soin n’est pas à négliger. De la protection solaire, en passant par la pompe à venin et le répulsif anti-moustiques, l’anticipation est la clef d’un voyage sans tracas car dans certains pays, vous pourrez rencontrer certaines difficultés pour vous procurer des médicaments. Par ailleurs si vous êtes traité pour une maladie chronique, ne l’oubliez pas et prenez-en en quantité suffisante pour couvrir la totalité du voyage.
Dans tous les cas, il est conseillé de prévoir dans votre trousse de voyage : un anti-diarrhéique, un antidouleur, un désinfectant, une crème contre les brûlures, un collyre, un antihistaminique, un anti-inflammatoire local, un antispasmodique, un antiémétique, votre contraceptif oral habituel, des préservatifs. En fonction de la destination, il est recommandé d'ajouter : un antipaludéen, un répulsif à moustiques, un désinfectant pour l’eau, des seringues à usage unique.
Enfin et souvent oubliés, les documents administratifs (carnet de santé, carte européenne d’assurance maladie, ordonnances de vos traitements habituels) restent des alliés précieux pour éviter bien des déconvenues pour les soins ou leurs prises en charge. La couverture santé à l’étranger est recommandée pour se couvrir contre les imprévus : annulation de voyage, perte de bagages, accident maladie ou rapatriement sanitaire... De plus, dans certains territoires comme les États-Unis, le montant des frais médicaux peut grimper très vite ! Ainsi, pour choisir une couverture médicale optimale, il faut tenir compte de sa destination et parfois souscrire à des garanties supplémentaires.
Dans les airs comme sur la route, certaines bonnes pratiques sont à observer. Alors qu’au volant les pauses constituent un automatisme pour bon nombre d’automobilistes, elles ne sont pas toujours populaires auprès des voyageurs en avion. Lors d’un vol long-courrier, se lever régulièrement et s’étirer toutes les deux heures permet de réduire les risques de phlébite... il est également conseiller de porter des bas de contention durant le voyage surtout pour les personnes présentant une insuffisance veineuse. Par ailleurs, les voyageurs doivent veiller à bien s’hydrater, l’air des avions étant sec, et éviter les boissons alcoolisées, comme le surplus de nourriture en vol, et pour cause, ce sont souvent des facteurs de malaise vagal.
Au retour, si des symptômes notables apparaissent (fièvres, diarrhées, …), le voyageur doit consulter immédiatement son médecin traitant en lui indiquant les derniers pays visités. Pour les pays dit « à risques », le suivi médical s’impose.
L’approche à adopter dépend du voyage effectué et du profil du voyageur (distance, transport, état physique, destination, etc.). Les vacanciers doivent prendre des précautions adaptées à leur situation et consacrer du temps à la préparation de leur déplacement. En conclusion, pour voyager en bonne santé, il faut partir bien préparé ! »
- Chine, le mur, photo Pierre Dufour -
L’assistance médicale, comment ça marche ?
· Appel vers le plateau médical d’assistance,
· Le chargé d’assistance valide l’éligibilité du contrat et récupère les informations administratives nécessaires à l’ouverture du dossier et sa prise en charge par le médecin régulateur de la plateforme d’assistance,
· Le médecin régulateur prend alors contact avec le médecin sur place ayant géré le patient et établit un diagnostic,
· L’assistance
met en œuvre les prestations adaptées à l’état du patient
: soit les soins se poursuivent sur place, soit le patient est évacué
vers un autre hôpital régional plus adapté, soit il est rapatrié
à son domicile,
· Le chargé d’assistance
organise ainsi la logistique appropriée en fonction de la décision
médicale.