Tribune : bâtir une Europe « avec » plutôt que « contre ».
Philippe Buerch, personnalité politique cannoise, est En Marche depuis ses débuts mais pas que… Il revendique ici sa différence notamment à propos du dossier « flux migratoires »...
Je
partage l’opinion de l’ancien Chef de l’État, Nicolas Sarkozy.
Nous n’avons pas de leçons à donner aux populistes. Plus
exactement, ne faisons pas des régimes italiens et hongrois des
boucs émissaires. Nous ne devons pas bâtir une Europe « contre »
mais plutôt « avec » ; cette notion du « ensemble » doit
constituer la colonne vertébrale du message européen qui doit être
rassembleur, fédérateur, un message qui doit rendre la parole au
peuple, et dont la transversalité appelle, chaque fois que possible,
à davantage de démocratie.
Nous devons, nous dit
Emmanuel Macron, refonder l’Europe politique et face aux enjeux et
aux inquiétudes des flux migratoires croissants, les États
européens doivent définir de concert une politique migratoire
européenne, qui soit juste, humaniste mais d’une extrême rigueur
et en aucune manière frappée d’un quelconque laxisme.
Je
ne sais si je suis progressiste, mais cette qualité-là me semble
bien être la mienne. J’ai une vision libérale de la société,
mais aussi sociale : j’ai toujours désiré le meilleur pour mon
prochain. Sur la PMA, le mariage pour tous, j’ai fait état de mes
réserves mais je suis convaincu que ces évolutions vont dans le
sens de l’histoire et pour ces raisons-là, je les ai défendues. Je
suis progressiste parce que j’entends que les valeurs universelles,
de démocratie auxquelles je crois, doivent être défendues partout
dans le monde dès qu’elles sont bousculées, malmenées,
attaquées.
Mais face aux grands enjeux des prochaines
décennies, à l’accroissement inéluctable des flux migratoires
générés par les augmentations des populations africaines et
moyennes orientales, l’Europe , d’une même et unique voix,
doit veiller à contrôler ses frontières et n’accorder
l’intégration qu’à ceux qui la demandent au titre de l’asile
politique et qui en justifient, ceux qui ont souffert et qui ont
combattu l’oppression militaire, dictatoriale, ou de groupuscules
terroristes.
Les migrants économiques doivent être
contrôlés et n’être intégrés en Europe que par suite d’une
enquête approfondie. Nous ne devons pas devenir l’Eldorado
économique des peuples africains et moyen orientaux.
Il
est donc possible, de se sentir profondément de droite et libéral
et en même temps humaniste, social. Il est donc possible de
pouvoir écrire que la montée de l’antisémitisme, lié pour
partie à un islam radicalisé sur notre territoire, est d’une
extrême dangerosité. Il est donc aussi possible d’avoir peur
pour les Juifs de France et vouloir les défendre, sans être « taxés » de sioniste.
Il est donc possible d’aimer
le Moyen-Orient, la Turquie et le Maroc, et être effrayé par la
transformation de notre pays et à une présence désormais
inacceptable sur notre territoire d’un Islam radical et politique
que nous devons combattre dans l’ensemble des recoins de nos Cités.
Oui, nous sommes désormais une majorité silencieuse à avoir peur,
qu’il soit demain risqué, de porter l’étoile ou une croix
autour de son cou. Nous n’acceptons plus ce danger. Et s’il est
nécessaire de considérer ces idées comme non progressistes, alors
nous l’assumerons.
Les dernières agressions antisémites
à Paris, d’un jeune homme, victime d’un simple vol mais de
propos anti-juifs inacceptables, d’une jeune fille hier, montre à
quel point le danger nous guette chaque jour un peu plus, est à nos
portes. Ne laissons pas l’antisémitisme gagner notre pays, ne
laissons pas l’islam politique s’installer dans tous nos
quartiers, tisser sa toile, telle une araignée, dans nos
quartiers.
Plus jamais, plus jamais, je ne veux entendre
mon amie de confession juive me dire : « j’ai demandé à mes
filles de ne plus porter de signe religieux, fussent-ils non
ostentatoires parce que j’ai peur pour elles ». Demain, je veux
que ma fille puisse librement porter à son cou une croix, celle de
son baptême, et j’entends que sa liberté ne soit pas emportée
par la peur car la sécurité est la première de nos libertés.
Philippe Buerch