Mystérieusement vôtre…

Crédits:
textes par
Catégorie poèsie FD

- poéme publié en 1962 -



Je ne suis pas aller chercher loin le mystère
car tout me déconcerte et je suis stupéfait
de ce que je regarde, de ce que je fais,
le monde entier m’est extraordinaire !


De naître et de mourir, de passer sur la terre,
d’être paria dans l’Inde, en France sous-préfet,
de ne comprendre rien et d’être satisfait,
cela me surprendra jusqu’à l’heure dernière !


Les feuilles et les fleurs, les fleuves et le vent
l’âme, dont nul ne sait ce qu’il faut qu’elle fasse,
l’amour, qui dans le cœur s’installe puis s’efface,
les neiges de l’hiver, les muguets du printemps…


Je m’étonne de tout, et surtout de moi-même,
du vol d’une hirondelle et d’une goutte d’eau,
de ce qui semble laid, de ce qui semble beau,
de celui qui s’incline et celui qui blasphème.


L’étrange, c’est de vivre et d’être certain.
Un esprit curieux voit partout des problèmes,
il se sent entouré d’énigmes, de dilemmes :
qu’est-ce que la raison, qu’est-ce que le destin ?


Il ne faut pas chercher le mystère bien loin !