Alpes-Maritimes : une exclusion au sein du parti Les Républicains…

révélatrice des us et coutumes locales...

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Jean-Valery Desens, un jeune homme homme plein d'idées et de dynamisme qui représente l'espoir d'une politique autrement. Espoir aussi pour le renouveau de la droite traditionnelle. Mais celle-ci, capable de changer de nom (pour mieux brouiller les pistes), n'est apparemment pas capable de changer ses pratiques détestables. Il dérangeait, on le chasse sans même l'entendre.


- Jean-Valery Desens -


Sa première erreur, entrer en concurrence avec le seigneur des lieux, le maire de Mandelieu, Henri Leroy. Même si au Conseil départemental, le maire n'a guère de responsabilités or le fait qu'il est un vice-président de convenance, le fait d'être élu et réélu suffit pour qu'on le protège... Autre erreur, la récente candidature de Jean-Valery au poste de délégué de la 8ème circonscription (la plus grande de France en nombre d’adhérents), l'a mis en concurrence avec des candidats mieux introduits en cour… 


Le fait aussi qu'il est pris position contre le cumul des mandats et qu'il soit favorable à des mandats renouvelables une seule fois, à la consultation des militants, à la féminisation et au rajeunissement des élus, comme à l’ouverture à la société civile… ont peut-être été des gouttes d'eau de trop… Car tous ou presque dans l'appareil du parti cumulent fonctions, statuts, privilèges et indemnités… Erreur de débutant ? Sans doute aurait-il dû attendre pour se découvrir réformateur dans un parti... conservateur. Car Jean-Valery avait su jusque-là être prudent. Il entretenait des rapports courtois aussi bien avec Michèle et Philippe Tabarot, qu'avec le maire de Cannes, David Lisnard. C'est donc plus haut qu'est venu le sanction arbitraire…


C'est le maire de Mandelieu, Henri Leroy, qui aurait sollicité Eric Ciotti pour lui demander son exclusion du parti. Cette demande a eu lieu lors du bureau politique national du 19 janvier dernier présidé par Nicolas Sarkozy. Force est de constater avec Jean-Valery Desens, qu'il y a là un vrai déni de démocratie car celui-ci n'a pas été convoqué et, sans toujours savoir ce qu'on lui reproche, n'a pu présenter ses arguments.


Situation d'autant plus paradoxale que l'exclu était membre de l’UMP, membre fondateur du parti « Les Républicains » et délégué national de son parti. Sa candidature au poste de délégué de la 8ème circonscription avait même été entérinée il y a quelques jours par Eric Ciotti en personne et un mail en avait informé l’ensemble des adhérents. Ce même Eric Ciotti, candidat sur la 1ere circonscription des Alpes-Maritimes et secrétaire départemental, n'a-t-il pas le devoir d’organiser ces élections en toute transparence et neutralité ? Or, de toute évidence cette exclusion à 10 jours de l’échéance favorise un candidat… Sans doute le sien. On se rappelle pour l'occasion de la façon peu élégante dont il avait écarté de son chemin Gaston Franco, celui-là même qui lui avait fait la courte échelle lors d'une élection mémorable au Conseil Général...


Nicolas Sarkozy affirme qu'il a changé mais pour ses copains de banc, il y a encore du chemin à faire.

Pour la droite la plus bête du monde, « La politique autrement », c'est pas pour demain !


  • Dès réception de la notification d’exclusion, Jean-Valery Desens déposera un recours auprès de la commission nationale ad hoc. C'est le moins qu'il puisse faire.