L’élection du président de l’UMP :

les signes d’énervements se multiplient...

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Dans les Alpes-Maritimes, 2ème fédération du pays avec environ 12 000 adhérents, les rapports de force seront profondément modifiés par les résultats et les scores. La victoire de Jean-François Copé profitera essentiellement à Michèle et Philippe Tabarot, l’une étant le député-maire du Cannet et l’autre le Conseiller général de Cannes Centre, dans l’opposition municipale. Si c’est François Fillon qui vire en tête, elle bénéficiera d’abord à Éric Ciotti et à Christian Estrosi.

Une petite phrase lancée par JF Copé laissant entendre qu’un contrôle serait le bienvenu lors du scrutin, a fait sortir Christian Estrosi de ses gongs au point d’annoncer que chaque bureau de vote aurait un huissier de justice pour valider l’opération. Grandiloquent comme à son meilleur, le maire y alla  d’un tonitruant : « Je n’accepte pas qu’on jette le discrédit sur les Alpes-Maritimes ! » Intervention qui ne laissa pas indifférente Michèle Tabarot qui publiait illico un communiqué laissant clairement entendre que le monsieur poussait le bouchon un peu loin :

- Michèle Tabarot -

« Je tiens à rappeler que j’ai toujours souhaité que les élections internes de l’UMP se déroulent dans le plus strict respect des décisions prises par la Commission d’Organisation et de Contrôle des Opérations électorales (COCOE) de l’UMP, contrairement aux insinuations de Christian Estrosi.

M. Estrosi fait semblant d’ignorer que la COCOE a nommé la semaine dernière deux référents départementaux pour les Alpes-Maritimes. M. Estrosi a aussi oublié de dire qu’il était l’un de ces deux référents désignés, lui représentant François Fillon et moi-même représentant Jean-François Copé.

Dans son emballement, M. Estrosi a enfin omis de préciser que les deux référents étaient chargés par la COCOE d’organiser ensemble le scrutin dans les Alpes-Maritimes. Néanmoins, je souscris pleinement à sa proposition concernant la présence d’un huissier de justice dans chaque bureau de vote des Alpes-Maritimes.

J’y souscris d’autant plus que les près de 47 000 parrainages recueillis par Jean-François Copé avaient été contrôlés par un huissier de justice. D’autre part, la présence d’un huissier le 18 novembre prochain permettra, je l’espère, de vérifier la véracité des procurations.

Dans cet esprit, je demande également la mise en place d’isoloirs dans les bureaux de vote des Alpes-Maritimes, notamment à Nice ce qui constituera une première. »

Les choses étant dites, on pourrait faire remarquer aux différents intéressés que ce ne serait pas la première fois ni la dernière qu’un parti bourre les urnes le jour du scrutin... que ce soit pour une élection interne ou autre. Les vrais-faux électeurs des Tiberi, sans doute des amis de 15 ans, sont à la veille de ressusciter... quant aux magouilles au PS pour virer en tête dans la compétition désignant le secrétaire-général, elles sont mémorables ; on y vit Ségolène et Martine sur le point de s’étriper... puis ce fut au tour de Martine et de François lorsqu'il s'agit de désigner le candidat aux présidentielles. Bien sûr, viendra le temps de la réconciliation car il faut faire front commun devant les électeurs qui pour la plupart, heureusement, ont la mémoire courte et de toute façon ne retiendront que le nom du vainqueur !

  • Par ailleurs, Jean-François Copé animera demain, mardi 13 novembre, à 18h30 son dernier grand meeting militant dans le Sud, à la Palestre au Cannet.