La laïcité fait réagir nos lecteurs,

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Catégorie Pieds dans le plat

l’un place le débat au plan spirituel, l’autre est plus terre à terre...

Notre article à propos de la polémique sur la prière musulmane dans les rues de France et de Navarre (lire ici), a fait réagir plusieurs de nos lecteurs. Celui-ci nous écrit de Mouans-Sartoux. Il voit les choses de haut et ne craint pas d’amener le débat au plan spirituel :

« La laïcité, telle que beaucoup l’expriment aujourd’hui, nous enfonce encore plus dans la société de consommation, du pouvoir d’achat et de la médiocrité. Sous prétexte d’accepter le pluralisme, la laïcité se situe trop souvent dans une optique séparatrice : « Parquons-les dans des boîtes à prières ! » et monnayons nos besoins et plaisirs en dessous de la ceinture, loin de leurs croyances illusoires et de leurs gourous. Il ne s’agit pas pour autant de faire la part belle aux religions qui elles-mêmes ont causé tant de souffrances et de génocides et qui restent des « refuges » pour une majorité.

Nous sommes tous à des niveaux différents sur l’échelle de la conscience, de l’ouverture d’esprit. Et il ne s’agit pas de l’évolution matérielle et technologique, résultat du mental humain. Cette évolution reste froide. Comprendre que la plupart des gouvernants politiques ou religieux sont rarement des rassembleurs « de cœur » qui préfèrent plutôt diviser ou opposer pour régner.

Un bel exemple en France est celui de notre président qui incite un maximum de Français à devenir propriétaires. Cela revient à compartimenter le peuple et à l’occuper à défendre son territoire, comme aux temps tribaux. C’est dépassé. Et que dire des faux rassembleurs, collaborateurs, à l’opposé des résistants qui se sacrifièrent pour défendre la patrie ? La patrie a eu son temps et la race pure n’a heureusement pas vaincu.

Face à nos convoitises matérielles, je préfère l’attitude du globe-trotter, du nomade, de celui qui parle aux fleurs, aux arbres, aux étoiles, et si je n’ai pas eu le courage de vivre comme eux, dans le dépouillement, j’admire leur simplicité, leur esprit de partage et leur joie de vivre face aux défis.

Comme le dit Pierre Rabhi, ce nomade de cœur, nous passons notre vie dans des « boîtes », hors sol, pour finir dans une boîte. Nous récoltons actuellement ce que nous avons semé depuis des siècles. Voir la grande comédie humaine des étiquettes politiques, religieuses ou soi-disant laïques nous ouvre les yeux sur ce monde finissant. Avec la puissance du non-dit qui émane du cœur, un autre monde est encore possible.

Antoine Langevin

Cet autre lecteur du Var, tient à placer le débat au plus près de l’actualité :

« Oui pour votre article dont le ton est encore très modéré. Je dois dire que pour une fois, je trouve que Marine Le Pen et le Front National ont très bien joué. J’ai vu et entendu Marine dimanche au Grand jury RTL. De toute la classe politique, c'est sûrement la plus cohérente sur la problématique de l'Islam en France. Son argumentation, me semble-t-il, est imparable et juste. Commençons donc à appliquer la laïcité comme le fait la Tunisie, ce sera déjà bien. Pas de filles voilées avec foulard dans les lieux public et les administrations. Je suis allé même la Turquie. Ce pays dont le gouvernement est d'inspiration islamiste, ne se pose même pas la question. Appliquons la loi sur la laïcité pour l’Islam rigoureusement, de la même façon que nous l'appliquons pour la religion catholique… au point de laisser des milliers d’églises tomber en ruine, sur le continent comme en Corse. Églises, chapelles, oratoires qui ont fait pendant longtemps notre fierté, partie intégrante de notre patrimoine historique, culturel et architectural. »

Notre lecteur en profite pour donner son avis sur l’intervention de Marine Le Pen sur la monnaie européenne unique :

« Par contre sur l'euro je ne la suis pas du tout. Mais là encore, elle risque de rafler la mise car les Français sont nuls en économie et pensent s'être appauvris avec l'euro alors que notre niveau de vie a augmenté. »

Et de conclure par une… des Pensées de Pascal : « Nous courons sans souci dans le précipice après que nous avons mis quelque chose devant pour nous empêcher de le voir ! »