Aéroport de Cannes Mandelieu : le dossier des nuisances avance

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et continue à faire du… bruit.

Les élus qui avaient été reçus à Paris pour faire le point sur le dossier des nuisances induites par les activités de l’aéroport de Cannes-Mandelieu, ont tenu à faire le point sur la situation avec les médias.


- Michèle Tabarot -

Michèle Tabarot, député-maire du Cannet, Henri Leroy, maire de Mandelieu-la-Napoule et vice-président du Conseil Général des Alpes-Maritimes et Richard Galy, maire de Mougins avaient remis au secrétaire d’Etat chargé des Transports une série de propositions destinées à améliorer la qualité de vie des riverains.

Ce dernier, Dominique Bussereau, leur a rapidement répondu. Dans son courrier en date du 16 mars, il indique qu’il est déjà intervenu auprès de la Direction générale de l’aviation civile pour qu’elle sensibilise les pilotes et les professionnels des aéroclubs sur la réglementation concernant les zones à survoler. Rappel qui sera complété d’ un suivi effectué par le gestionnaire de l’infrastructure, en l’occurrence la société des Aéroports de la Côte d'Azur, possédée à 60 % par l'État, à 25 % par la CCI et à 15 % par la région, le département et la communauté d'agglomération.

En ce qui concerne le trafic des hélicoptères dont les autorisations sont seulement du ressort des représentants de l’Etat, la DGAC devra convier les utilisateurs à respecter les règlements et à les avertir des poursuites encourues en cas de leur non-respect. Le secrétaire d’Etat reconnaît aussi la spécificité de l’aéroport de Mandelieu, situé dans une zone très urbanisée. Celui–ci sera classé en catégorie B pour l’année 2009, ce qui implique une formation spécifique obligatoire des pilotes aux procédures d’approche. Enfin, il a demandé que des mesures des décibels soient régulièrement effectuées et les éventuels manquements à la loi, sanctionnés.


- Claude Serra -

Cette conférence de presse réunissait au Cannet, en présence du sous-Préfet de Grasse, Claude Serra, les élus des communes et les associations concernées. Elle s’inscrit dans la suite des actions entreprises et qui, jusqu’ici, n’ont pas débouché sur des résultats jugés suffisamment concrets par les intéressés. Pourtant, elles se sont succédées avec une régularité sans faille. Des associations de leur côté, les élus du leur.

Ainsi, Henry Leroy avait ouvert le premier les hostilités, le 25 septembre dernier, en organisant sur sa commune une réunion publique d’envergure (photo ci-dessous). Il fit l’historique de ce combat de longue haleine, et détailla toutes les phases des actions à venir.

Richard Galy invita à son tour ses administrés et les habitants de son canton et de Pégomas. C’était le 2 octobre dernier, pour constater lui aussi l’augmentation des nuisances générées par le développement du trafic des jets privés et pour déplorer le non-respect des engagements pris par les gestionnaires de l’aéroport.

Ceux-ci, par d’intermédiaire du directeur Hervé de Place, assurent pourtant que « la baisse du nombre de vols n’est pas la clé du problème, l’important est de diminuer le bruit à sa source en améliorant les trajectoires et en sensibilisant les pilotes aux problèmes des nuisances ». D’après le directeur, la mise en place d’un dispositif de coordination visant à limiter le nombre de mouvements d’appareils par heure serait à l’origine d’une baisse de fréquentation de 8 % sur le premier semestre 2008.

Les riverains et les élus restent dubitatifs et continuent… d’entendre.

  • Cannes reste assez discret sur le sujet bien que Bernard Brochand, le maire, assurait « être très attentif à l’impact que l’aéroport de Cannes-Mandelieu peut engendrer sur le bruit, la qualité de l’air, la biodiversité ». Quant à David Lisnard, le premier adjoint, il se demandait si l’aéroport de Nice-Côte d’Azur ne devrait pas s’appeler Cannes-Côte d’Azur. C’est nous, dit-il, qui générons le gros du trafic ! À commencer par le petit mais déjà trop grand aéroport de Cannes Mandelieu !