Alimentation : suite mais pas faim

Mars attaque…

Catégorie C'est notre santé

Comme pour répondre aux critiques et à la mention de Mars dans notre article publié ces jours-ci, la célèbre marque annonce le lancement d’une nouvelle recette… plus diététique.

La barre chocolatée sera… allégée ou ne sera pas ! Sans conservateur ni colorant et le « packaging » devrait mettre un peu plus en évidence les ingrédients et les apports nutritionnels.

Le groupe a investi 2,2 millions d'euros dans une campagne Internet et un film télévisé axé sur l'énergie positive procurée par la barre et qui reprend son slogan historique : Mars, et ça repart !

Les grandes compagnies et les petites seraient-elles en voie de comprendre où sont les vrais intérêts des consommateurs ? Rien n’est moins sûr. Les industriels n’ont pas en tête la santé de leurs clients mais plutôt les retombées économiques et le chiffre de vente. C’est pour ça qu’ils investissent davantage dans les campagnes de pub que dans les valeurs diététiques de leurs produits.

La recette est facile et c’est toujours la même. Beaucoup de sucre, un peu de sel, des colorants et des conservateurs, le reste, quel reste ? Ne pas oublier surtout le bel emballage, celui qui fait vendre et qui coûte parfois autant que le produit brut, parfois plus… Ce bel emballage qui encombre nos poubelles et que nous devons payer trois fois ; la deuxième lorsqu’il apparaît sur notre taxe d’habitation à la rubrique Taxe d’ordures ménagères ; la troisième lorsqu’il se retrouve dans nos décharges pour mieux polluer nos sols et nos nappes phréatiques ou lorsqu’il part en fumées et en dioxine dans nos usines d’incinération… nous conduisant directement à la casse « maladie environnementale » et abrégeant d’autant notre précieuse vie…

Quant au fameux « allégé », argument très porteur en ces temps d’obésité, on a rapidement appris que c’est un faux espoir. Le tour de passe-passe qui consiste à remplacer le sucre par le faux, l’aspartame, ne résout rien. Au contraire, il développe le goût pour les aliments sucrés et rassure faussement le consommateur ? Certaines études évoquent même un risque cancérigène. Voilà qui a tout pour plaire ! Mais, comme pour la cigarette « light », le client se contente de cette appellation fallacieuse qui lui donne l’impression qu’il a fait un effort et l’industriel se donne bonne conscience… à bon compte.

Les autorités savent mais n’y croient pas car, si elles y croyaient, elles prendraient des mesures. Du moins c’est ce que l’humble citoyen s’imagine, lui, qu’on oblige, à tout propos, de faire son bonheur… contre son gré.

- mention : www.pariscoted’azur.fr - septembre 2007 -
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