Pas facile de résumer une cinquantaine d’années passées aux bords des piscines de France et d’outre-atlantique. Alain Dartigues n’a découvert la natation de compétition que tardivement. Cannes ne possédait pas encore de piscine municipale et c’est dans la piscine découverte du Montfleury gérée par le groupe Lucien Barrière que les choses sérieuses commencèrent, en 1960.

Que garde-t-il en mémoire de cette période ? Ses titres de champion de la Côte d’Azur sur 100, 200, 400 et 1 500 mètres crawl, ceux de champion de France militaire en 1964, et surtout la fierté d’avoir été, d’après lui, le premier nageur cannois à être passé sous la barrière de la minute au 100 mètres nage libre…

Il entraîna ensuite les nageurs de l’International Sporting Yacht Club de Cannes, dans la piscine d’eau de mer chauffée du Club house du Port Canto. Il s’exila ensuite au Canada où il repassa ses diplômes d’enseignant. De retour en France, il travailla aux côtés de David Dickson et de Michel Guizien au Cercle des Nageurs d’Antibes, avant de se fixer, aux débuts des années 80, à la piscine intercommunale des Campelières, sise à Mougins.

Là, pas de groupes de compétition à entraîner mais un nouveau challenge : créer les écoles de natation qui faisaient défaut. A commencer par celles ouvertes aux enfants de 6 à 10 ans. Vinrent rapidement se greffer des groupes de collégiens, de lycéens et d’adultes, auxquels s’ajoutèrent, les Bébés nageurs, l’Aquagym, l’activité pré et post natal, la natation-voile (matin, natation en piscine et l’après-midi voile, à la base nautique de la Napoule)…

- l'équipe des Campelières : de gauche à droite, Noémie Coquin, Vincent Lasserre, Nicolas Jaquemet, Véronique Chiotti, Alain Dartigues, Geneviève Gastaldo.

A soixante trois ans, Alain Dartigues a choisi de s’éloigner des bassins, en gardant tout de même un œil sur le projet de la nouvelle piscine intercommunale des Campelières qui devrait sortir de terre d’ici à deux ans environ…