Politique : un peu, beaucoup,

passionnément…

Les cantonales. D’après Christian Olivier, observateur attentif de la vie politique cannoise, les candidats vont se bousculer au portillon. Sur le canton de Cannes centre, on pourrait rencontrer, outre le conseiller sortant, Philippe Tabarot et à ce titre le favori, Christophe Santelli-Estrani, Philippe Buerch, Jean Martinez, Pierre Site (PS).

A qui profitera cette pléthore de candidatures ? Elle permettra certes de multiplier les affiches sur les panneaux et d’occuper un peu plus le terrain médiatique mais encore ? Deux campagnes en même temps, deux comptes de campagne à gérer, pour certains sans certitude d’être remboursé, c’est un sacré pari.

L’intérêt eut été tout autre si les cantonales se déroulaient avec quelques semaines d’avance sur les municipales. Les résultats des premières auraient pris une importance capitale pour les secondes. Un score médiocre aux cantonales pour les candidats présentés avec l’aval du député-maire Bernard Brochand par exemple, auraient été de mauvais augure. Les résultats des cantonales n’influenceront pas les électeurs pour les municipales et c’est sans doute dommage. La partie risque donc de se jouer à quitte ou double.

Nos élus. Rassemblés dans le cadre du 90ème Congrès des maires de France, ils étaient l’autre jour conviés par Christian Estrosi, dans les salons de son secrétariat d’état à l’Outre-mer. Une cinquantaine d’entre eux avaient répondu présent. On y vit Bernard Brochand, Michèle Tabarot, Eric Ciotti, Pierre Lafitte, José Balarello, Henry Leroy, Gaston Franco, Jean Leonetti, Louis Nègre… Comment font-ils, un jour ici, un autre là ?

Cannes encore. Peu de chance de voir une liste Front National aux municipales et aucune chance de voir une liste du Parti Socialiste jouant l’ouverture vers le centre, parions plutôt qu’Apolline Crapiz, leur leader local, cherchera ses alliés plus à gauche…

Les belles inconnues. La composition des listes est traditionnellement gardée le plus longtemps secrète. Il s’agit d’éviter les pressions que les partis adverses ne manqueraient pas d’exercer, aussitôt les noms dévoilés… Pressions sur les proches, chantages divers, enchères, promesses de postes, de compensations, de délégations… Et pourtant, combien la composition d’une liste peut être révélatrice, certains noms pouvant faire office d’épouvantail, d’autres d’attrape-nigaud, d’autres encore de faire-valoir ou mieux jouissant d’un irrésistible pouvoir attractif … C’est selon.

Mandelieu. Le forfait de Patrick Lafargue, MoDem, a été accueilli avec une certaine surprise, tant cet opposant à Henry Leroy était de tous les combats. Autre opposant au maire de Mandelieu, autre surprise : l'UMP Bernard David ose une ouverture à gauche. Sans doute inspiré par le chef de son propre parti, il aurait sur sa liste des gens issus du Centre et du PS. Bernard Brochand qui veut la peau du maire sortant, l’encouragerait à se présenter… comptant sur lui pour faire échec au maire sortant.

Gilles Cima. Après avoir collectionné les revers électoraux à Cannes, il fait peau neuve. Il abandonne son ami François Bayrou et son nouveau parti, le MoDem, lui préférant un parti plus proche de la majorité présidentielle, parlementaire, départementale… le Nouveau Centre. On devrait donc le voir avec cette étiquette briguer une place au Conseil général sur le canton de Cannes est. Apparemment son rapprochement vers la majorité municipale n’a pas payé. Présentera-t-il aussi une liste aux municipales ? Après autant d’insuccès, pas si facile de composer et de redonner confiance à une équipe représentative de la société civile cannoise…

Grasse. Bis repetita placent. Le maire, Jean-Pierre Leleux, fait face à une fronde venant de sa propre majorité. Son premier adjoint, Bernadette Bétheuil-Ramin, très critique, est passé dans une opposition de fait. Mais le maire connaît la chanson, ayant, en son temps, joué le même air à Hervé de Fontmichel… D’où l’intérêt de mettre à ce poste clef, certes une personne compétente, mais dont la fidélité ne fait aucun doute et qu’on soupçonne sans grande ambition. Ce n’était sans doute pas le cas de Bernadette, à qui il avait confié aussi la délégation des moyens généraux (finances et personnel), de l’état civil, de la logistique des services généraux et de la coordination des programmes du projet de ville. L’ex-première adjointe ira-t-elle jusqu’à présenter en mars une liste, et avec quelle étiquette ?

- mention : www.pariscotedazur.fr - novembre 2007 -
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