Dix ans de retard sur les Russes pour les retraites,

pas de quoi pavoiser...

Catégorie Pieds dans le plat

S'il fallait faire un lien ente l'article précédent lire et celui-ci, entre l'obésité et la retraite, nous dirions que les individus en surpoids sont, statistiquement, parmi ceux qui ont le moins de chance de profiter longtemps de leur retraite. Désolé !

La Russie, d'après la chute du Rideau de fer, a vécu des jours tragiques et connu des fins de mois difficiles. Ce sont surtout ses retraités qui payent la facture du passage entre communiste et capitalisme. Ceux qui avaient vécu la période du plein emploi, des kolkhozes, des plans quinquennaux rassurants, se sont retrouvés avec des retraites en peau de chagrin et leurs yeux pour pleurer. Combien d'ouvriers, de professeurs, d'ingénieurs, à la retraite ont été obligés d'effectuer quelques travaux, de vendre leurs maigres possessions, pour juste "survivre", dans un climat froid, tandis que les petits malin qui avaient acheté au rabais les biens de l'Etat et ses ressources énergétiques - pétrole et gaz en premier, venaient se prélasser au soleil de la Côte d'Azur où ils achetaient, à prix fort, les plus belles villas, de Menton au Cap d'Antibes…

Ne risquons-nous pas de suivre en France et plus généralement en Europe, un chemin qui, pour des raisons différentes, nous conduirait dans la même direction : une diminution inexorable du pouvoir d'achat des TPR, les très petits retraités, des PR, les petits retraités, car nous ne nous faisons pas de bile pour les GR, les grands retraités, pratiquement hors classe ?

Il ne fallait pas être clerc de notaire pour se projeter dans le moyen terme et faire les comptes. Le départ à la retraite des baby-boomers était prévisible, annonçant une pyramide des âges peu favorable à notre système de retraite par répartition. Les perspectives sont peu rassurantes. Comment faire financer par de moins en moins d'actifs, toutes les charges de la collectivité ? Un travailleur, dans la prochaine décennie, risque d'avoir à sa charge…sociale, la retraite des uns, le chômage des autres, pour tous, le coût de la santé, du logement "opposable", de l'éducation… On peut y ajouter les SDF, s'il en reste encore après les prochaines réformes en vue, les retraités bénéficiant de régimes spéciaux (EDF, GDF, cheminots, intermittents du spectacle, etc.). N'en jetez plus, la cour est pleine !

Il est à prévoir que ceux qui trouveront du travail travailleront plus et surtout, beaucoup plus longtemps. Ils n'en mourront pas mais tous seront touchés ! On eut pu anticiper le mouvement, c'est le moins qu'on puisse dire. On a laissé des gens partir à la retraite à 55 ans, et 58 ans (tant mieux pour eux !), mais cela c'est fait au détriment des générations suivantes qui vont cotiser pour leur retraite, plus et plus longtemps.

La France est en voie de paupérisation, n'en déplaise à Jacques Attali qui pense que, dans un monde qui ne change pas pour le mieux, notre république a encore une belle marge de sécurité sur les autres. Maigre consolation – celle-là au moins ne nous fera pas grossir !

Il ne nous reste plus qu'à apprendre à vivre avec moins, à économiser… Plus question, le jour de la retraite venu, de se payer toutes les petites fantaisies dont nous avions rêvé… Parcimonie a de beau jour devant elle ! La décroissance est en marche, nous sommes sur son chemin !

- mention : www.pariscotedazur.fr - janvier 2007 -
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