Lendemains de deuil :

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Remerciements de la famille, suite au décès de Fernand Dartigues, le 28 janvier de l'an 2000.

Comme il l'avait souhaité, c'est dans la plus stricte intimité que les obsèques de Fernand Dartigues eurent lieu, par une belle matinée de février.

Apprenant peu à peu la nouvelle, amis et connaissances ont manifesté leur sympathie, leur émotion, par des témoignages divers à sa famille. Peu respectueux des conventions, allergique aux cérémonies de circonstances, il eut été sensible à ces témoignages, nous en avons la conviction. Comme n'importe qui, il avait besoin d'amour, d'amitié, d'amitié et encore d'amitié…

Pierre Rey fut son dernier nouveau copain. et ça comptait beaucoup pour lui. Les semaines passant nous avons renoncé à citer ici tous ceux qui ont bien voulu lui adresser un dernier signe. Sachez, vous tous, que quelle qu'en soit la forme, vos messages ont été appréciés et conservés.

Clin d'œil à la vie politique cannoise, Bernard Brochand a été le premier à généreusement réagir, suivi par Charles Giscard d'Estaing et son père Olivier dont Effedé fut le rédacteur en chef de son journal de campagne lors de lointaines courses à la députation… André Aschieri s'est rappelé "de son humour, de ses appréciations souvent caustiques mais toujours justes, de son style alerte et talentueux, reconnu de tous…". Quant à la majorité municipale en place elle fut d'une discrétion étourdissante. La sympathie de Philippe Tabarot fut, à ce jour, la seule exception. Pour un homme, installé ici depuis 1946, officier de police à Cannes et au Cannet avant de fonder en 1959 son magazine Cannes-Festival qui devait rapidement devenir Paris Côte d'Azur, dans lequel le pays cannois occupait une place de choix, ce mutisme est pour le moins surprenant… Il est vrai que nul ne peut se vanter de faire I'unanimité, surtout lorsqu'on n'est pas "homme lige".

Merci à Bernard Persia de France 3, à Alain Desmaret de Cannes TV, à Paul Pacini de Cannes Radio… Cela rassure d'être reconnu par ses pairs, même si on est au paradis !

Citons ces belles lignes adressées par André Guillouard :

"J'ai toujours été impressionné par le courage qu'il avait eu de choisir sa voie : les lettres, la poésie et le journalisme contre une situation stable et sans problème. Peu d'hommes ont le courage, la foi et la persévérance pour réalise leur idéal, même si cela se fait au détriment des richesses terrestres. Quand nous parlions, je sentais en lui beaucoup de force, de persuasion et aussi souvent de la désillusion sur notre entourage, la politique et la vie en général. C'est la loi de l'intelligence de savoir peser le pour et le contre, le vrai et le faux".

Merci Fernand, mon père, pour cette intelligence que tu as si généreusement partagée !