Le Groupe Partouche prêt à vendre.

Le Palm Beach de Cannes sera-t-il dans la corbeille de la mariée ?

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Sur la Croisette, on s'interroge. Que va devenir le casino du Palm Beach si les Partouche vendent ? Au moment où tout semblait réglé avec le Syndicat des propriétaires de la parcelle, là où a été construit le Palm Beach, le dossier pourrait être remis en cause. Situé sur un emplacement idéal, le Palm Beach a connu des périodes de magnificences qui ont marqué l'imaginaire et laissé des regrets. La piscine n'est pas encore construite et les bâtiments n'ont pas encore retrouvé leurs fastes d'antan. Qu'adviendra-t-il aussi de l'hôtel de la rue Einesy, le 3,14, baptisé en l'honneur du fondateur Isidore Partouche ?

Les initiés savaient parfaitement que le groupe Partouche cherchait un acheteur, et cela depuis plus de deux ans. Une opération lourde car les candidats capables de finaliser étaient rares. On parla de fonds de pension américains.

C'est un promoteur bordelais, Michel Ohayon, qui est maintenant sur les rangs. Sans doute n'ira-t-il pas seul pour capter la majorité du capital social et acquérir les indispensables droits de vote. De nombreuses expertises sont nécessaires pour faire avancer le projet. Les contraintes sont considérables pour une société de cette envergure, côté en Bourse et qui est considérée comme un des plus gros leaders européens dans son domaine. Il compte en effet 47 casinos en France, sept en Belgique, Suisse, Espagne et Tunisie ainsi que plusieurs hôtels et restaurants. Il emploie quelque 5 500 salariés.

Pour Patrick Partouche, président du directoire du groupe, rien n'est encore bouclé. Le surendettement du groupe pourrait être le motif premier de cette vente. Un endettement qui tournerait autour des 540 millions d'euros pour une capitalisation boursière de l'ordre de 815 millions d'euros. Par ailleurs le groupe a réalisé en 2005 un chiffre d'affaires de 456 millions d'euros, les trois quarts générés par les jeux. Il a enregistré au premier semestre 2006 un bénéfice net de 24,3 millions d'euros, soit une hausse de 18%.

Patrick Partouche souhaite-t-il vraiment rester à Cannes ? Ses rapports avec la municipalité ne dépassent pas la banale courtoisie. En compétition pour le troisième casino, la municipalité lui avait préféré le Groupe Barrière, lui donnant un avantage stratégique certain.