Qu'on ne me parle plus des frasques et des fresques
Que j'ai connu jadis, quand j'étais vagabond
Aujourd'hui, je n'ai plus besoin de rien ou presque
A part un peu de vin, un bout de saucisson.

Mon destin a compté des instants pittoresques
J'ai même déclamé le soir sous un balcon
Pour l'amour d'une très opulente tudesque
- au temps où je courais sans cesse le jupon -

Qu'on ne me parle plus de frasques et de frasques
Je sais trop maintenant ce que les âmes sont
Et je ne nourris plus de ces désirs fantasques
Auxquels je me prenais comme à des hameçons.

On peut rire de moi, tout comme de mes frusques
De mon chandail troué, de mon vieux pantalon
Rien ne peut m'affecter, de rien je ne m'offusque
Et je fais mon bonheur de la moindre chanson.

Frasques, fresques et frusques… Qu'est-ce donc que je risque ?